Redémarrage progressif de deux grandes mines de cuivre, à cheval sur le RDC et la Zambie

La société minière Glencore a redémarré de manière progressive l’extraction du cuivre de deux grandes mines, à cheval entre  la RDC et la Zambie après la suspension des activités en 2015, a appris l’ACP dimanche 24 décembre 2017 d’une source proche de cette entreprise.

Le groupe, piloté depuis Baar, en Suisse, par le Sud-Africain Ivan Glasenberg, avait suspendu en septembre 2015 la production des mines de Kamoto en RDC et de Mopani, en Zambie, au moment où les cours étaient au plus bas sur le marché international.

Selon cette source, l’objectif de cette suspension  était d’améliorer l’efficacité des outils industriels et, in fine, de faire baisser les coûts de traitement du minerai. Cette décision a réduit  la production de l’entreprise à quelques 455.000 tonnes de cuivre par an. En RDC, Glencore a néanmoins continué d’exploiter la mine de Mutamba, extrayant environ 200.000 tonnes de cuivre et 20.000 tonnes de cobalt par an.

Hausse de prix

La reprise est consécutive à la hausse de prix constatée en 2016, période à laquelle ce métal industriel a rebondi de 17% au London MetalExhange et de 18% depuis janvier, portée par une demande chinoise, à nouveau en hausse après l’épuisement des stocks.

La tonne qui se négociait à 4.700 USD en 2015 est passée à 6.760 USD (5.700 euros environ), le 3 décembre dernier. La reprise est également dictée par le fait que  le cobalt, métal extrait des mêmes roches que celles  contenant le cuivre a plus que doublé, dépassant les 30 dollars à mi-fin septembre 2017, grâce à l’engouement des fonds spéculatifs et des industriels soucieux de préparer l’avenir, en particulier les constructeurs automobiles, comme Volksswagen.

Utilisé notamment dans la fabrication des batteries pour voitures électriques, le minerai va voir sa consommation exploser suite la demande mondiale pour de nouveaux véhicules « verts », estimée actuellement à 300.000 tonnes à l’horizon 2030, soulignent les experts.