Kikwit : la marche de l’opposition étouffée

La marche prévue ce mardi, 19 décembre 2017 par le Rassemblement de l’opposition n’a plus eu lieu à Kikwit, province du Kwilu, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC).

Trop tôt matin déjà ce mardi des éléments de la Police nationale congolaise (PNC) étaient visibles à la tribune du camp Nsinga, lieu fixé par l’opposition pour démarrer la marche. Ils étaient aussi visibles dans quelques coins stratégiques de la ville.

Lundi dans la soirée, Senghor Mbutuyibi, président fédéral de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et coordonateur du Rassemblement de l’opposition à Kikwit avait, sur les antennes des radios de la place, annoncé cette marche en ces termes : «Nous nous sommes bien préparés pour cette marche à l’instar des amis de Kinshasa. Cette marche aura bel et bien lieu ce mardi, 19 décembre 2017. Tous les combattants vont se réunir au niveau de la tribune du camp Nsinga pour commencer l’activité. De la tribune nous allons prolonger le boulevard national. Puis nous entrerons par l’avenue de la mairie pour atteindre l’hôtel de ville afin de déposer notre mémo».

Mbutuyibi avait aussi fait savoir qu’il avait déjà écrit au maire de la ville depuis le 14 décembre dernier «Nous sommes dans un régime d’information et non d’autorisation», avait-il martélé.

De son côté, le maire de Kikwit, Léonard Mutangu, avait affirmé avoir reçu la lettre de l’opposition mais n’avait pas pris acte : «La marche n’est pas autorisée», avait-il indiaué à la presse.

Malgré cette situation de marche, la population de Kikwit a vagué normalement à ses occupations. Toutes les activités ont été sur les rails.

A l’enseignement supérieur et universitaire, toutes les institutions ont été fermées et qu’elles sont  allées en congé anticipativement.