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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Economie

Le Bitcoin tombe sous le seuil de 13.000$ : Vrai krach ou correction passagère?

2017-12-22
22.12.2017
2017-12-22
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Le cours de la sulfureuse monnaie, qui frôlait les 20 000 dollars en début de semaine, est repassé sous les 13 000 dollars ce vendredi.

Mais qu’arrive-t-il au bitcoin ? Star des marchés au début de décembre, la cryptomonnaie voit son cours s’effondrer depuis plusieurs heures, vendredi 22 décembre. Alors qu’elle semblait en passe d’atteindre les 20 000 dollars pour un bitcoin lundi 18 décembre, elle a en effet plongé à 13 000 dollars quatre jours plus tard. Une chute violente qui rappelle à quel point le cours de l’e-devise créée en 2009 est aussi volatil qu’instable : au début de 2017, le bitcoin ne dépassait pas les 1 000 dollars.

Krach pur et dur ? Ou correction passagère d'une monnaie virtuelle erratique ? Le bitcoin dégringolait vendredi, presque aussi brutalement qu'il a flambé ces dernières semaines, sans que les experts de la finance ne sachent vraiment l'expliquer.

La plus célèbre des cryptomonnaies cotait vendredi vers 10h55 GMT autour de 14.300 dollars, selon les données compilées par l'agence Bloomberg, alors que lundi elle semblait encore toute proche de toucher les 20.000 dollars.

Le bitcoin, qui n'en finissait plus de flamber après avoir commencé 2017 autour de 1.000 dollars, a perdu environ un quart de sa valeur en une semaine. Ou l'équivalent de deux fois la capitalisation boursière du groupe L'Oréal, par exemple.

A première vue, ce retournement peut paraître déroutant, tant depuis quelques semaines, le bitcoin suscite l’enthousiasme (et les appétits) d’une partie de la planète finance. Lundi 18 décembre, le Chicago Mercantile Exchange (CME) a ainsi lancé des contrats à terme sur la cryptomonnaie, une semaine après le Chicago Board Options Exchange (CBOE), l’autre grande Bourse de Chicago. Une forme de reconnaissance et d’institutionnalisation pour le bitcoin, dont l’émission et les échanges échappent au contrôle des Etats et des banques centrales.

De fait, nombre de fonds d’investissement, en quête de rendement, ont bénéficié de ces nouveaux instruments financiers pour parier sur la hausse (ou la baisse) du cours. Encore inconnu du grand public il y a deux ou trois ans, le bitcoin a également attiré beaucoup de particuliers ces derniers mois, espérant eux aussi profiter de l’envolée.

Les régulateurs, eux, n’ont pas tardé à tirer la sonnette d’alarme, rappelant que cet emballement spéculatif était susceptible de se dégonfler comme un ballon de baudruche, au risque de ruiner les particuliers ayant tenté l’aventure. En outre, soulignent-ils, la monnaie virtuelle n’a pas de cours légal. Ce qui signifie, concrètement, qu’aucune assurance ou protection juridique ne permettent d’être indemnisé en cas de vol. Leurs avertissements ont-ils été entendus ? Peut-être.

La correction est particulièrement brutale, même pour une devise virtuelle habituée à des variations fortes, et échappant aux cadres monétaires traditionnels.

Contrairement au dollar ou à l'euro, le bitcoin n'est pas émis par des Banques centrales mais "miné", ou créé, de manière décentralisée par des ordinateurs utilisant des algorithmes complexes pour produire une chaîne de blocs de transactions codés et authentifiés (technologie dite "blockchain").

Piratage d’une plate-forme sud-coréenne

Pour comprendre la chute de l’e-devise, il faut d’abord rappeler que les volumes d’échange sont faibles. « De plus, la détention de bitcoins est très concentrée : 1 000 personnes détiennent 40 % du stock, rappelle Eric Dor, économiste à l’école de management Iéseg. Il suffit d’une qu’une poignée d’entre elles vendent des bitcoins pour en déstabiliser le cours. »

Ces derniers jours, d’autres facteurs ont contribué à la chute. Certains ont revendu leurs bitcoins avant Noël, afin de toucher les bénéfices. D’autres ont été refroidis par la faillite de la plate-forme sud-coréenne d’échange en cryptomonnaie Youbit : mardi 19 décembre, elle a été contrainte de mettre la clé sous la porte à la suite d’un piratage. 17 % de ses actifs ont été dérobés. Un brutal rappel à la réalité : si les transactions en bitcoins, protégées par la cryptographie, ne peuvent pas être falsifiées, les portefeuilles numériques où sont stockés les bitcoins peuvent en revanche être dérobés.

Mais ce n’est pas tout. L’autorité de réglementation financière américaine (la SEC, Securities and Exchange Commission), a suspendu mardi la cotation de Crypto, une plate-forme d’échange de cryptomonnaies, soupçonnée de manipulation des cours. Une douche froide pour nombre d’investisseurs et de particuliers.

Le nombre d’utilisateurs sature les capacités du réseau

Certains ont également pris conscience des divisions existant au sein de la communauté bitcoin. L’émission de celui-ci est contrôlée par un algorithme informatique, qui fonctionne grâce à une communauté d’utilisateurs mettant leurs ordinateurs en réseau pour contrôler toutes les transactions en bitcoins. Celles-ci sont répertoriées dans une immense base de données publique appelée « blockchain ».

De plus, l’algorithme limite à 21 millions le nombre total de bitcoins qui seront émis (il y en a déjà 16,7 millions en circulation).
Problème : l’explosion du nombre d’utilisateurs sature les capacités du réseau, ralentit les échanges et provoque une hausse des frais de transaction. Pour contourner ces défauts, ainsi qu’un certain nombre d’autres limitations, une partie de la communauté a créé, en août, le « bitcoin cash », qui reprend les mêmes principes que le bitcoin, ainsi que l’historique de ses transactions, mais avec plus de possibilités. Ses défenseurs assurent qu’il s’agit du « vrai bitcoin », et qu’il supplantera bientôt son grand frère.

Le 19 décembre, Coinbase, l’une des plates-formes d’échange les plus populaires au monde, a introduit les achats-ventes de « bitcoin cash ». Ce lancement a pris de court, et a été entaché par des rumeurs de délit d’initié auquel des employés de Coinbase se seraient peut-être livrés…

Le glas a-t-il sonné ?

Pour Neil Wilson, de la société londonienne ETX Capital, "difficile de savoir si le glas a déjà sonné".

Ces dernières semaines ont apporté presque autant de bonnes que de mauvaises nouvelles pour le bitcoin.

Il a certes gagné une certaine légitimité avec le lancement aux Etats-Unis d'instruments spéculatifs basés sur le bitcoin, par des opérateurs reconnus. Par ailleurs, selon Bloomberg, le géant bancaire Goldman Sachs envisagerait de se lancer dans le "trading" de bitcoins, ce qui serait, selon les critères du monde de la finance, une sorte de consécration.

Mais le bitcoin, accusé de servir à toutes sortes de trafics illégaux, reste très critiqué.

Mercredi, son étoile avait commencé à pâlir après des informations de piratage d'une plateforme d'échanges de cryptomonnaies en Corée du Sud, Youbit. Et jeudi Haruhiko Kuroda, gouverneur de la Banque du Japon, marché important pour le bitcoin, avait jugé la flambée du cours "anormale". Sans compter les rumeurs récurrentes de création de cryptomonnaies concurrentes et de rivalités entre "mineurs".

Pour les experts, rien de tout ça ne suffit pourtant à expliquer sa chute brutale.

"Il semble qu'il soit temps pour les investisseurs de prendre leurs bénéfices et de les dépenser pour Noël", note simplement Neil Wilson.
Il n'est pas vraiment possible d'acheter ses cadeaux ou sa dinde en bitcoins, dont l'usage commercial reste très marginal. Pour dépenser ses bitcoins, il faut donc les échanger contre une autre devise, ce qui fait chuter le cours.

"La main dans le sac"

Alexandre Baradez, analyste pour IG France, ne trouve "pas d'explication particulière" à la chute, et rappelle que le cours du bitcoin a toujours été erratique. Sa volatilité "est 20 fois supérieure à la volatilité euro/dollar", souligne l'expert.

Il rappelle aussi que la cryptomonnaie reste un tout petit marché par rapport à d'autres grandes devises: il suffit que quelques gros poissons vendent pour que le cours décroche.

Selon Stephen Innes, chef des échanges en Asie-Pacifique chez OANDA, les investisseurs du bitcoin font face à "un retour sur terre".
"Une demande effrénée" associée à une disponibilité limitée "a conduit des investisseurs inexpérimentés à être pris la main dans le sac", estime-t-il.

Rebecca O'Keeffe, chez Interactive Investor, attend de voir si le bitcoin rebondit, ou s'il se dégonfle pour de bon au profit "d'autres monnaies virtuelles moins onéreuses".

Le "retour sur terre" évoqué plus haut risque toutefois d'avoir ses limites.

Au-delà du bitcoin, l'engouement pour les cryptomonnaies et pour la technologie informatique qui leur sert de base, la "blockchain", reste en effet très fort, pour ne pas dire irrationnel.

Le simple fait pour le marchand américain de thés glacés Long Island Tea Corp. de changer son nom en "Long Blockchain Corp." a par exemple suffi pour que son action décolle de près de 200 % jeudi à Wall Street.

La chute du cours va-t-elle se poursuivre ? Difficile à dire, tant, depuis sa création, la valeur du bitcoin ne cesse de jouer au yoyo. Il n’est d’ailleurs pas exclu qu’elle remonte en flèche ces prochains jours. Dans tous les cas, une chose est sûre : en 2018, les régulateurs se pencheront plus amplement sur le sujet. Et prendront les mesures nécessaires pour encadrer les échanges de l’e-devise.


Le Point / Le Monde / MCN, via mediacongo.net
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