Sans traitement la maladie du sommeil atteint le cerveau

Sans traitement, la maladie du sommeil, appelée aussi Trypanosomiase humaine africaine (THA), atteint le cerveau, indique un document parvenu jeudi 14 décembre 2017 sur la maladie du sommeil élaboré par le Programme national du lutte contre la trypanosomiase humaine africaine (PNLTHA) grâce à l’appui de l’OMS et des ONG internationales PATH et FIND.

La maladie du sommeil s’attrape par la piqure de la mouche tsé-tsé ou glossine infectée, c’est-à-dire porteuse de trypanosomes. Cette mouche, explique la source, n’est pas infectée à la naissance et elle est contaminée en ingérant des trypanosomes présents dans le sang d’un patient infecté lui-même par les trypanosomes. Une fois infectée, la mouche Tsé-tsé transmettra à son tour la maladie à une personne saine qui infectera, elle aussi, d’autres mouches qui contamineront encore d’autres personnes et la maladie se propage dans toute la communauté.

Chez une personne atteinte de cette maladie, on remarque des changements des caractères plus accentués, un amaigrissement rapide, elle parle beaucoup,  a des troubles de sommeil, est assoupie pendant la journée et dévient folle. On remarque aussi des tremblements au niveau de la langue, des doigts et des mains, une marche difficile, l’incontinence des urines et des selles, des convulsions. Lorsqu’elle tombe dans le coma et qu’elle ne suit pas un traitement spécifique, elle meurt.

Parmi les premiers signes de la THA, on note une forte fièvre irrégulière qui ne se soigne pas avec des médicaments administrés contre la malaria. Surviennent aussi la fatigue, les démangeaisons, les douleurs musculaires et articulaires, la présence de ganglions élargis, surtout au niveau du cou, le gonflement du visage (œdème), l’impuissance sexuelle, des changements de caractère (nervosité et irritation), ainsi que la disparition des règles chez les femmes.

La THA se contracte en exerçant des activités dans les zones où il y a des mouches tsé-tsé, à la pêche, à la rivière (en se lavant, en faisant la vaisselle ou la lessive), pendant le rouissage du manioc, en se reposant sous l’arbre et durant les activités dans la forêt et dans les broussailles.

Pour lutter contre la trypanosomiase humaine africaine, ou maladie du sommeil, il faut se présenter au recensement médical lorsque les équipes mobiles du PNLTHA viennent au village ou le quartier, aller immédiatement au centre de santé le plus proche lorsqu’on se sent faible pour faire des examens, suivre le traitement spécifique et complet de la maladie du sommeil au centre de santé ou à l’hôpital,  si on est diagnostiqué. Il faut également signaler la présence des mouches tsé-tsé aux responsables de santé et débroussailler les points de contact homme- mouches tsé-tsé.

En RDC, la THA est endémique dans vingt provinces, notamment au Grand Kasaï, dans les provinces de Lomami, du Sankuru, de Tanganyika , de Maniema, de la Tshopo, du Bas et Haut Uélé, du Nord et Sud Ubangi, de la Mongala, de l’Equateur, du Kwango, du Kwilu, de Mai-Ndombe, du Kongo central et de la province de Kinshasa.