Monde
Le président du Parti social-démocrate Martin Schulz accepte finalement de discuter avec sa rivale. En cas de négociations, il soumettra un éventuel accord de coalition à un référendum des membres du parti.
Quatre jours après avoir martelé que le Parti social-démocrate (SPD) n'était « pas disponible » pour une nouvelle alliance avec les conservateurs d' Angela Merkel , son président Martin Schulz a entrouvert la porte à cette option, acceptant finalement de parler avec sa rivale.
« Nous sommes tombés d'accord pour accepter évidemment une invitation du président de la République à un dialogue avec d'autres partis », a-t-il déclaré vendredi, au lendemain d'une réunion de la direction du parti qui a duré huit heures.
« Une chose doit être claire cependant : si ces discussions devaient aboutir, d'une manière ou d'une autre, à une participation à la constitution d'un gouvernement, il reviendra alors aux militants de notre parti de voter », a prévenu Martin Schulz.
Cinq jours après l'échec des discussions entre l'Union chrétienne-démocrate (CDU) d'Angela Merkel et son alliée bavaroise (CSU), les Libéraux (FDP) et les Verts, l'hypothèse d'une grande coalition fait désormais partie des options probables, même si elle reste incertaine.
Pour justifier son changement de pied, Martin Schulz, qui subissait depuis quelques jours une pression extraordinaire , a évoqué « l'appel dramatique » aux partis politiques de la part du président de la République Frank-Walter Steinmeier.
« Nombreux appels » de leaders européens
L'ancien président du Parlement européen a également souligné les « nombreux appels » de leaders européens qui s'inquiètent de la situation de l'Allemagne et auxquels il a assuré la responsabilité du SPD pour l'Allemagne et l'Europe. Il a parlé mardi soir avec Emmanuel Macron, selon plusieurs sources.
La voie vers une grande coalition sera semée d'obstacles et risque de prendre du temps. Intervenant comme médiateur, le président de la République doit inviter la semaine prochaine Martin Schulz, Angela Merkel et son collègue bavarois Horst Seehofer.
Congrès du SPD en décembre
Les proches de Martin Schulz s'attendent à ce qu'une deuxième rencontre ait lieu avant le congrès du SPD, qui se tiendra du 7 au 9 décembre. Ce congrès s'annonce décisif : aux élections du 24 septembre, le parti a obtenu avec 20,5 % des voix, le plus mauvais score depuis 1949.
La base juge que ce score est lié aux deux grandes coalitions auxquelles le SPD a participé sous Angela Merkel entre 2005 et 2009, puis entre 2013 et 2017. Il est probable qu'une motion soit soumise aux délégués afin qu'ils se prononcent pour ou contre l'ouverture de discussions avec la CDU-CSU.
Peste et choléra
Les délégués ont le choix entre la peste et le choléra. Soit ils refusent ces négociations et risquent d'être accusés d'irresponsabilité. Soit ils acceptent et risquent de voir leur parti perdre encore davantage de terrain par rapport à son concurrent de gauche Die Linke.
Craignant par ailleurs un renforcement du parti nationaliste Alternative pour l'Allemagne, qui s'est imposé comme troisième force politique aux élections avec près de 13 % des voix, certains suggèrent plutôt l'idée de soutenir un gouvernement minoritaire dirigé par Angela Merkel.
En posant comme condition le vote des quelque 430.000 membres du parti, comme son prédécesseur Sigmar Gabriel l'avait fait en 2013, Martin Schulz se réserve toutefois la possibilité d'imposer des mesures sociales-démocrates clef à Angela Merkel.
Ce scénario, s'il devait effectivement aboutir, devrait prendre du temps. En 2013, il s'était écoulé huit semaines entre le début des négociations de coalition entre la CDU-CSU et le SPD et la constitution du nouveau gouvernement...
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