Mokia, Bomanza... ces farouches opposants qu'on ne sent plus sur la scène politique

Parmi les opposants les plus farouches au régime de Kinshasa, figuraient notamment Gabriel Mokia et Bomanza dont le franc-parler donnait des frissons à la mouvance présidentielle.

Les deux "Kamikazes" étaient beaucoup plus actifs lors des élections de 2006 et de 2011.

Mais pendant les derniers mois de la fin constitutionnelle du mandat de Joseph Kabila, Mokia et Bomanza sont devenus invisibles au radar politique congolais.

Plus personne d'entre eux n'est présent dans des émissions télévisées pour prendre part aux débats politiques. Pourtant, des sujets ne manquent pas, ces derniers temps, pour donner leurs points de vue par rapport à l'une ou l'autre situation.

Pour une frange importante de la population, "c'est maintenant qu'on doit les voir parler au nom du peuple", soutient un gérant d'une terrasse, visiblement acquis à la cause du Rassop/Limete.

" On veut nous voler les élections. On a besoin d'eux pour le dénoncer publiquement et sauver le processus ", ajoute-t-il.

On se rappellera qu'avant qu'il ne disparaisse des écrans, Bomanza plaidait pour la cause de l'Opposition Républicaine (OR), derrière l'autorité morale Léon Kengo Wa Dondo, alors que ce dernier consultait, au nom du Raïs, pour la tenue d'un dialogue. Kengo avait la mission de convaincre les vrais opposants à accepter cette démarche, mission qu'il n'a pas accomplie.

Quant à Mokia, après avoir quitté la Prison centrale de Makala, l'homme est devenu de moins en moins médiatique, contrairement au passé. A la dissolution du Rassemblement, il n'a pas caché sa sympathie vis-à-vis de Bruno Tshibala, alors qu'il était déjà nommé premier ministre.