Economie
Glencore a annoncé ce lundi 20 novembre 2017 des changements à la tête de la société minière Katanga, qui exploite une mine de cuivre et de cobalt dans le sud de République démocratique du Congo (RDC), après plusieurs erreurs comptables. Sa filiale, détenue à 86,3%, avait également été récemment épinglée dans les « Paradise Papers » sur les pratiques d'optimisation fiscale des multinationales.
Une enquête interne avait décelé des erreurs de comptabilisation notamment des inventaires de cuivre, ainsi que de concentré de sulfite et d'oxyde. Ces erreurs de calcul pour la période 2015 ont conduit à des dépréciations de 66,5 millions USD.
Suite aux erreurs constatées, les administrateurs de Katanga Liam Gallagher, Aristotelis Mistakidis et Tim Henderson ont proposé leur démission avec effet immédiat. Le géant de la négoce suisse a remplacé les responsables dans la société dont il détient plus de 86% des actions, en nommant notamment son directeur financier, Steven Kalmin.
Ces ajustements n'entraînent cependant pas « d'impact matériel » sur les résultats, les finances et les liquidités de Glencore, ajoute la multinationale. L'enquête a également mis en lumière le versement de bonus supplémentaires à certains responsables de Katanga qui ne figuraient pas dans le rapport annuel de la société.
Glencore rejète les accusations
Début novembre, Glencore avait été ciblé par des révélations des « Paradise Papers », des fuites de documents en provenance de prestataires de services offshore et de registres du commerce de 19 paradis fiscaux. Le groupe avait dans la foulée réfuté tout acte délictueux.
Le journal suisse, Le Matin Dimanche, qui a étudié les Paradise Papers dans le cadre de son appartenance au Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), avait notamment pointé du doigt un mandat confié par Glencore à l'homme d'affaires israélien Dan Gretler pour ces négociations avec les autorités congolaises.
Le groupe suisse a rejeté les accusations, estimant que les paiements pour les droits d'exploitation pour des mines en RDC correspondent aux contrats signés. Glencore a certes reconnu avoir confié à mi-2008 à l'homme d'affaires israélien et négociant en diamants Dan Gertler la négociation des droits d'extraction de cobalt et de cuivre.
Toutefois, la multinationale de Baar a conclu les contrats avant que l'intermédiaire n'entreprenne sa mission. Homme d'affaires influent en Afrique, Dan Gertler aurait tissé des relations très étroites avec le président de la RDC Joseph Kabila et son entourage.
Selon Glencore, Gécamines, la société congolaise détenant les droits d'exploitation, appelés pas de porte dans le jargon, exigeait entre 200 et 585 millions de dollars. Katanga a cependant versé à ce titre 140 millions, montant négocié avant que M. Gertler n'entame les discussions.
L'ONG britannique Global Witness avait dénoncé en mars dernier Glencore pour avoir versé plus de 75 millions de dollars à M. Gertler, au détriment de la compagnie Gécamines. Ces paiements avaient été effectués conformément aux instructions de la principale société publique minière de RDC, s'était défendu le groupe zougois.
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L'Usine de Katanga Mining Limited à Kamoto. (© Martin Tuchscherer)