Manifestations pour réclamer l’alternance cette année : Prochain rendez-vous… le 28 novembre

Félix Tshisekedi a annoncé cette date, appuyé par Martin Fayulu, dans le cadre des actions d’envergure de l’Opposition.

Après la journée ville morte décrétée par des mouvements citoyens pro démocratie le 15 novembre dernier, sur toute l’étendue du territoire national, qui a d’ailleurs été un succès dans plusieurs villes de la République démocratique du Congo dont celles de l’Est et Kinshasa, un autre rendez-vous est immédiatement pris.

Félix Tshisekedi, appuyé par Martin Fayulu, tous du Rassemblement, a, en effet, annoncé que la prochaine manifestation d’envergure pour réclamer la tenue des élections cette année, conformément à l’accord de la Saint Sylvestre, en vue d’une alternance au sommet de l’Etat.

C’est le mardi 28 novembre que les Congolais seront dans la rue, sur toute l’étendue du territoire national. Il s’agit d’une marche pacifique, dans le cadre de la série des actes d’envergure de l’Opposition annoncée il y a peu. Contrairement à une journée ville morte où les Congolais sont appelés à rester chez eux, il est question, cette fois-ci, d’une véritable marche pacifique, garantie par la Constitution de la République démocratique du Congo.

Comme la loi fondamentale consacre un régime d’information, les autorités du Rassemblement saisiront le premier citoyen de la ville, André Kimbuta Yango, pour lui mettre au courant de cette manifestation pacifique. Kimbuta n’a qu’à prendre des dispositions pour sécuriser et encadrer les manifestants qui prendront un itinéraire qu’il connaitra bien avant l’évènement.

Il ne sera donc nullement question d’interdire pareille initiative surtout quand on sait que dans l’autre camp, la Majorité présidentielle fait la même chose sous la bénédiction de la même autorité de la ville qui, malheureusement, se trouve être le président interfédéral du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD/Kinshasa).
La République démocratique du Congo étant désormais membre du Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies, elle devra s’empêcher d’afficher des comportements indignes qui ne cadrent pas avec le respect des droits de l’homme, dont le droit de manifester.

D’ailleurs, avant la journée ville morte du 15 novembre, la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Rd Congo (MONUSCO) a rendu public un communiqué demandant aux autorités congolaises de s’abstenir d’empêcher au peuple congolais la liberté de manifester dans le calme et la paix. Malheureusement, répliquant à cet appel, le commissaire provincial de la police/Kinshasa, Sylvano Kasongo, a déclaré obéir aux ordres des autorités de la ville de Kinshasa qu’à la Mission onusienne.

Il faut rappeler que Félix Tshisekedi avait annoncé des actions de désobéissance civile à dater du 1er octobre dernier, après avoir constaté que le corps électoral n’était pas convoqué trois mois avant les élections, tel que cela est stipulé dans la Constitution. Mais rien n’est déjà fait dans ce sens, jusqu’ici.