Economie
L’écart entre l’offre et la demande ne cesse de se réduire et redonne de la vigueur au prix du pétrole.
La page d’un pétrole bon marché est-elle en train de se tourner? Après avoir joué au yo-yo durant tout l’été, le prix de l’or noir semble définitivement se réorienter à la hausse et cela tant du côté de la mer du Nord – où le Brent s’échange depuis quelques jours à plus de 60 dollars le baril – que de sa référence américaine (WTI), qui dépasse les 50 dollars. «Les marchés ont accueilli favorablement les dernières prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et de l’OPEP, qui démontrent que l’écart entre l’offre et la demande se resserre», estime un analyste cité par Challenges.fr.
Signé le 30 novembre de l’année dernière, l’accord de Vienne semble enfin être parvenu à mettre un terme à la surabondance de pétrole sur le marché. Pour mémoire, après s’être longtemps tirés dans les pattes, les principaux pays producteurs d’or noir ont fini par se mettre d’accord dans la capitale autrichienne. Depuis cette date, les pays membres de l’OPEP, accompagnés de la Russie, se sont accordés pour réduire fortement leur production de pétrole.
La prolongation probable de cet accord en 2018 serait d’ailleurs la principale cause de la hausse récente du brut. «Les marchés ont anticipé les décisions qui devraient être prises lors de la prochaine réunion qui se déroulera à Vienne à la fin de novembre», explique Frédéric Potelle, directeur de la recherche chez Bordier & Cie.
Menace sur la reprise
A court terme, la probabilité que les prix s’emballent de manière plus intensive autour du brut apparaît toutefois peu probable au dire des analystes. L’or noir ne devrait donc pas menacer l’accélération en cours de la croissance qui est pour la première fois en dix ans «synchronisée à l’ensemble des grandes puissances économiques», comme le rappelait récemment dans nos pages Stéphane Garelli (professeur d’économie à l’UNIL et à l’IMD).
Dans un laps de temps plus long, par contre, le déséquilibre entre l’offre et la demande devrait s’intensifier et jouer en faveur d’un baril plus rare et donc de plus en plus cher. «La faute à trois années consécutives de sous-investissements dans la production», regrette Frédéric Potelle. A titre d’exemple, les pétroliers ont limité leurs dépenses à 400 milliards de dollars en 2016. Or, d’après les calculs réalisés par les experts de l’AIE, il aurait fallu investir 630 milliards pour maintenir la production à son niveau actuel.
Impact sur l’inflation
D’ici à la fin de l’année prochaine, l’hypothèse d’un baril tournant autour des 75-80 dollars apparaît donc de plus en plus crédible. Mais avec quelles conséquences pour l’économie mondiale? «Dans un tel laps de temps, une quinzaine de dollars en plus ne devraient pas mettre à mal la reprise des principales puissances économiques. Au contraire, cette augmentation du prix du pétrole pourrait même avoir un impact positif sur l’inflation», estime le directeur de la recherche chez Bordier & Cie.
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