Afrique
Qu’ont bien pu se dire Antonio Guterres, le chef des Nations unies et le président camerounais Paul Biya qu’il rencontrait ce vendredi ? Difficile de répondre à cette question tant les échanges entre les deux hommes sont restés confinés entre les quatre murs du palais de l’Unité de Yaoundé.
Aucune déclaration officielle du secrétaire général de l’ONU, encore moins de communiqué du gouvernement camerounais au terme des quelque deux heures d’entretien. Sur les chaînes d’Etat, même loi du silence. La radio nationale s‘étant contenté d’annoncer quelques heures plus tôt, la rencontre entre M. Guterres et son hôte.
Pour la presse camerounaise, cependant, il est aisé d’imaginer les sujets qu’on pu aborder Paul Biya et Antonio Guterres. En premier lieu, la crise politique qui oppose les communautés anglophones des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, au gouvernement. Une crise qui a déjà fait plus d’une dizaine de morts et dans laquelle l’ONUa appelé Yaoundé et ses opposants au dialogue.
Autre point qui aurait pu animer les échanges, la guerre contre Boko Haram dans laquelle est engagée le Cameroun. La région de l’Extrême-Nord du pays, frontalière du Nigeria, fait les frais d’une insurrection du groupe islamiste, causant de nombreux morts et une crise humanitaire sans précédent. En mars, le Conseil de Sécurité des Nations unies avait effectué une tournée dans les quatre pays riverains du bassin du lac Tchad pour toucher de près cette crise.
Récemment, toujours dans le cadre du dossier Boko Haram, l’ONG Human Rights Watch et le Haut Commissariat des Nations unies – dont Antonio Guterres est l’ancien patron – accusaient le Cameroun d’expulser de force des milliers de réfugiés nigérians vers le nord-est du Nigeria. Des accusations dont Yaoundé s’est défendu, mais qui ont suscité beaucoup d’inquiétudes chez les organismes de protection des réfugiés.
Enfin, le président camerounais et le chef de l’ONU se seraient également penchés sur l’escalade de violence en République centrafricaine où Yaoundé a d’ailleurs dépêché des troupes de maintien de la paix, et qui est l’objet d’un afflux massif de réfugiés dans l’Est du Cameroun.
Antonio Guterres est arrivé au Cameroun en provenance de la Centrafrique où il a effectué une visite de trois jours. Dans ce pays déchiré par la guerre, le patron de l’ONU a rencontré les populations déplacées, les travailleurs humanitaires, plusieurs communautés et le chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra. Face aux dures réalités que traverse la Centrafrique, Antonio Guterres a appelé à une mobilisation de tous les partenaires internationaux pour l‘établissement d’une paix durable dans le pays.
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