Katanga : 13 otages libérés des mains du chef de guerre Kyungu Gédéon

Treize personnes dont quatre femmes, otages des Maï Maï du groupe de Kyungu Mutanga, alias Gédéon, ont été libérées lors d’une offensive des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), lancée il y a quelques semaines dans le territoire de Moba, au Katanga (Sud-est de la RDC), a indiqué dimanche 5 octobre à la presse,  le général Rombo Bwayamba, commandant de la région militaire du Katanga.

« Nous avons lancé, il y a quelques semaines, l’opération baptisée "Likofi" ou coup de poing dans le territoire de Moba, pour aller jusqu’à la hauteur de  Kibao, un endroit inaccessible où Gédéon était allé se ressourcer et faire ses incantations. Il a été surpris en pleine séance. Il s’est échappé en culotte, abandonnant tous ses documents et ses vêtements traditionnels », a souligné le général Bwayamba, qui présentait le bilan de l’opération.

Selon  le général Bwayamba, la population commence à rentrer dans les villages environnants, mais elle est démunie, sans abris, la milice de Gédéon ayant tout  brûlé sur son passage.

Le groupe Maï- Maï de Kyungu Mutanga a semé la terreur entre 2004 et 2006, avant l’arrestation de son chef, dans ce que les ressortissants de la province du Katanga appellent le ''triangle de la mort'', c'est-à-dire l'espace compris entre les territoires de Mitwaba, Pweto et Moba, non loin du lac Tanganyika, à environ 600 km au nord de Lubumbashi, chef-lieu de la province.

Après son évasion de la prison de Kasapa à Lubumbashi, en septembre 2011, le chef Gédéon s’est réinstallé dans cette zone où il a réorganisé sa milice. On impute à celle-ci des massacres des populations civiles, des viols collectifs et même des cas d'anthropophagie.