Provinces
Pour leur part, les élus de Kinshasa expliquent le sens de la motion incidentielle d’Henry Itoka le 30 septembre dernier lors de l’ouverture de cette session budgétaire.
L’Assemblée provinciale de Kinshasa (APK) s’attend à une plénière de tous les enjeux ce 5 octobre. Accusé d’incompétence et de détournements de fonds par la commission Kiaku, Roger Nsingi va devoir répondre aux préoccupations des élus de Kinshasa ce jeudi. En effet, 38 sur les 43 députés provinciaux signataires défient le président du bureau, après la motion incidentielle formulée par le député Henry Itoka, le 30 septembre dernier, à l’ouverture de la session en cours.
Alors que ça chauffe à l’APK, les six membres de la commission chargée d’enquêter sur les finances mises à la disposition du bureau dirigé par le président Nsingi éclairent l’opinion sur le vrai sens de leur démarche.
Devant la presse, les députés provinciaux Itoka, Kiaku, Isamene, Makelele… affirment que ’’la motion incidentielle soulevée par Henry Itoka ne vise pas obtenir la déchéance du président du bureau, mais veut simplement avoir des informations sur la gestion de certains fonds destinés au bureau de l’APK’’.
SUSPENSE
L’interpellation tombe à point nommé, clament ses initiateurs. ’’Nous allons apprécier l’attitude de la plénière et débattre sur le sort à réserver à Roger Nsingi, après qu’il aura présenté ses moyens de défense ce jeudi à la plénière", précise le rapporteur Henry Itoka.
Aucun membre de la commission parlementaire de Kinshasa n’avance un chiffre sur le détournement des fonds imputés au président du bureau de l’APK. Néanmoins, précise la députée responsable de la PAJ, ’’une seule mission de contrôle a été mise sur pied depuis le début de cette législature à l’APK".
"Mais, ladite mission a connu de graves problèmes, parce que Roger Nsingi a refusé les conclusions dudit rapport. Il était, dès lors, difficile de contrôler le bureau et les détournements se sont accumulés", explique-t-elle.
QUESTIONNEMENTS
Les députés Kiaku Mayamba et Jolino Makelele balayent d’un revers de la main les accusations selon lesquelles il y aurait une main noire derrière leur démarche. "Quand on est responsable, on doit être capable d’analyser la situation. La question est interne et n’a rien à voir avec l’Exécutif provincial de Kinshasa. Nous avons simplement souhaité contrôler le bureau. Les indices de détournement sont sérieux. Attendons voir comment cela va aboutir", lâche le député Kiaku Mayamba, par ailleurs président de ladite commission.
"Si 38 sur les 43 députés décident que Roger Nsingi ne soit plus l’homme qui peut diriger l’APK, faudra-t-il avoir combien pour corrompre tous ces gens qui ne sont pas des enfants ?", s’interroge Jolino Makelele.
QUID DE LA DISSOLUTION ?
"En outre, ajoute Henry Itoka, ceux qui font circuler ces genres d’informations, notamment sur les réseaux sociaux, le font pour une cause. En clair, ils veulent simplement créer une crise entre le gouvernement provincial de Kinshasa et l’APK pour enfin obtenir la dissolution pure et simple de cette dernière institution, conformément à la Constitution qui stipule qu’en cas de crise entre ces deux institutions, c’est l’assemblée qui devrait être dissoute".
Henry Itoka ne comprend pas pourquoi et comment une main noire commanderait la commission instituée. "Et pourtant, quand nous avons lancé une motion de défiance contre le gouverneur de la ville, c’est Roger Nsingi qui s’y est opposée pour des raisons que nous ignorons jusqu’à ce jour", lâche-t-il.
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