Tshisekedi : 8 mois après, son inhumation n'est plus à l'ordre du jour

Depuis quelques temps, plus personne ne parle des obsèques d'Étienne Tshisekedi. Ni sa famille biologique, ni sa formation politique, encore moins la Majorité présidentielle qui pilote, à travers Emmanuel Ramazani, une structure tripartite chargée de ramener sa dépouille à Kinshasa, lui rendre hommage par des obsèques dignes de son rang, et finalement le conduire dans sa dernière demeure.

Huit mois (1er février 2017 - 1er octobre 2017) sans être inhumé, c'est trop. Des caprices politiques des uns et des autres l'emportent sur le sens de l'humanisme.

"Ya Tshitshi" ne mérite pas ce traitement après sa mort. A l'Udps, tous les regards sont tournés vers la fatidique date du 31 décembre 2017, oubliant qu'il y a un patriarche à mettre sous terre, celui-là même qui a combattu la dictature la plus féroce de Mobutu, surnommé "Père de la démocratie" par des Congolais.

Du côté de la Majorité, on semble même oublier qu'il y a un ancien premier ministre dont le cadavre traîne dans un funérarium en Belgique, en attente de rapatriement. Tout est concentrée sur des stratégies à mettre en place pour que le Raïs, Comme à la Bonana 2016, traverse le 31 décembre 2017 en toute sérénité, sans heurts.

La veuve, Maman Marthe, a beau tirer la sonnette d'alarme pour alerter tout le continent africain, en vain.

Ramazani Shadary qui a déjà clos le dossier Kamuina Nsapu qui, semble-t-il, l'empêchait de se concentrer sur cette question des obsèques du président national de l'Udps, ne fait visiblement plus allusion à cette affaire que même les combattants du parti de Limete perdent déjà de vue.

Le vice-premier ministre en charge de l'Intérieur devra réactiver sa commission tripartite pour permettre au sphinx de reposer en paix. Car, du 1er février 2017 au 1er octobre de la même année, il est inexplicable qu'un mort africain ne soit toujours pas mis sous terre.