Economie
Le Rapport national sur le développement humain 2016 a été lancé officiellement par le Premier ministre, Bruno Tshibala, le jeudi 28 septembre 2017, à Pullman Grand Hôtel. Celui-ci a pour thème : « Croissance inclusive, développement durable et défi de la décentralisation en République démocratique du Congo ».
Il s’agit du sixième rapport de la série, à la cérémonie de laquelle Mamadou Diallo, Représentant Résident du Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) était représenté par Alfredo Teixeira, Représentant Résident a.i de la même institution. Ernest Bamou, Economiste principal du PNUD, a relevé les aspects positifs et négatifs dudit rapport.
Il a noté que la RDC a maintenu la position qu’il avait en 2014, d’où une légère amélioration de l’indice de développement humain. Jules Alingete, Conseiller technique spécial du Premier ministre chargé du climat des affaires a confirmé cela, en indiquant que la RDC est passée de la 176ème à la 173ème place dans le classement mondial. Le rapport indique que l’indice de développement humain s’est établi en 2015 à 0,464, légèrement supérieur au 0,435 calculé par le rapport mondial. Cet indice, renseigne-t-il, est en progression par rapport à 2014, ce, malgré les difficultés que le pays a connues du fait de la conjoncture nationale et internationale. Ernest Bamou s’est toutefois montré optimiste.
« La République démocratique du Congo dispose des moyens suffisants pour s’assurer une décentralisation effective, une croissance inclusive et un développement durable. Ceci pourrait permettre au pays de se hisser d’ici à 2030 au niveau des pays émergents, comme préconisé dans le Plan national stratégique de développement 2017-2021 », a-t-il déclaré.
Concernant l’aspect négatif du rapport, l’Economiste de PNUD a indiqué que 2/3 de la population congolaise vit en dessous du seuil de la pauvreté. « Toutefois, au-delà de ces chiffres encourageants, le pays demeure dans la catégorie des pays à indice de développement humain très faible et couvre de larges disparités qui sont perceptibles sur les plans socioéconomique, politique, administratif, et du développement durable », a-t-il précisé.
Pour Bruno Tshibala, les défis pour la mise en route d’une stratégie de croissance inclusive en RDC restent de taille. De son point de vue, le déploiement réussi de cette stratégie passera principalement par l’abandon du modèle pervers actuel d’accumulation du capital hérité de la colonisation, très tributaire du secteur extractif et vulnérable aux chocs extérieurs, pour un modèle de développement endogène et autocentré reposant sur la dynamique de la production intérieure sur fonds d’une gouvernance d’avenir axée sur les résultats.
D’après le Premier ministre, le développement humain peut être comparé à un miroir qui permet de bien voir la qualité de vie et la satisfaction générale des êtres humains qui vivent dans une société donnée. « Il englobe de nombreux aspects tels que les soins de santé, l’espérance de vie, l’éducation, la qualification de la main d’œuvre, l’alphabétisation, l’état de l’environnement, l’alimentation, le sentiment de justice et de sécurité, bref le bien-être général de la population », a-t-il indiqué.
Le chef du gouvernement a par ailleurs rappelé deux des quatre missions de son gouvernement : l’amélioration des conditions de vie de la population, la stabilisation, la relance et la diversification de l’économie nationale. Il a aussi rappelé que le Président de la République a mis en place au sein du Gouvernement, un comité de pilotage qui siège en permanence et qu’il dirige lui-même, chargé d’étudier et de mettre en œuvre des mesures économiques urgentes en vue de stabiliser et relancer l’économie nationale.
À entendre Bruno Tshibala, il n’y aura pas de croissance inclusive, de développement durable, de décentralisation efficace, bref de développement humain en RDC, si l’économie congolaise reste dans un état de stagnation et de sous-développement permanent et durable.
C’est dans ce contexte, a-t-il dit, que le gouvernement a organisé récemment des ateliers sur l’amélioration du climat des affaires en RDC et la réforme du système fiscal congolais en mettant un accent particulier sur la lutte contre la corruption, la fraude fiscale et douanière et les tracasseries administratives qui plombent l’économie nationale.
Il a aussi remercié le PNUD et a invité tous les membres du gouvernement à prendre connaissance des informations utiles fournies dans ledit rapport en vue de réajuster, si c’est nécessaire, la politique et le programme d’action de leurs ministères. De même, il a remercié les partenaires bilatéraux et multilatéraux de la RDC.
Ce 6ème rapport a été élaboré au niveau national par des experts de différents domaines. Il identifie les grandes questions et défis de développement et propose des recommandations des solutions pour l’élaboration des politiques et stratégies visant à réduire la pauvreté et à promouvoir le développement humain durable. Le rapport s’interroge sur l’inclusivité de la croissance, la durabilité du développement et la gouvernance administrative pouvant garantir le développement humain pour toutes et tous.
Au terme de la manifestation, le Premier ministre a remis quelques exemplaires du rapport aux ministres d’Etat, particulièrement à Bahati Lukwebo, Azarias Ruberwa, Jean-Lucien Busa… plusieurs autres personnalités étaient présentes à la cérémonie : ministres, ambassadeurs, partenaires techniques et financiers, délégués du secteur privé et de la société civile ainsi que de chercheurs et étudiants.
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