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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Ces 5 propositions chocs de l'Institut Montaigne pour doper la présence française en Afrique

2017-09-22
22.09.2017
2017-09-22
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Dans un rapport intitulé "Prêts pour l'Afrique demain?", l'Institut Montaigne formule plusieurs propositions pour que la France stoppe l'hémorragie sur un continent où la Chine se taille la part du lion.

En langage sportif, on appellerait cela l'opération "remontada". Affaiblie par l'arrivée massive des émergents en Afrique, la France se doit de réagir. C'est le sens du rapport "Prêts pour l'Afrique demain?" que publie ce mercredi 20 septembre l'Institut Montaigne.

Le think tank libéral formule plusieurs propositions chocs pour que la France stoppe l'hémorragie sur un continent où la Chine se taille désormais la part du lion. Challenges a sélectionné cinq mesures phares présentes dans ce rapport piloté par Dominique Lafont, ex directeur général de Bolloré Africa Logistics et Jean-Michel Huet, en charge du développement international et de l'Afrique chez BearingPoint.

1. Créer un cadre réglementaire contraignant pour contrer les Chinois

Premier constat émis par les auteurs du rapport: la France a perdu la place qui était la sienne sur le continent. Entre le début des années 2000 et aujourd'hui, ses parts de marché en Afrique subsaharienne sont ainsi passées de 9,7% à 4%. Un repli concomitant à l'arrivée massive de la Chine sur le continent puisque sur la même période la part de marché de Pékin est passée de 3,7% à 17,8%. En plus de la Chine, il convient aussi d'ajouter la concurrence féroce de l'Inde (en pointe dans l'automobile), de la Turquie (très présente dans le BTP) ou du Japon. "On constate sur les dernières années une certaine volatilité de la présence française en Afrique, marquée de flux et reflux, affirme à Challenges Dominique Lafont. Partant de positions fortes, la France se fait bousculer par les émergents sur le continent. Nous avons du mal à définir une vision et à la mettre en œuvre".

Le rapport pointe aussi les dangers liés à la Chine qui a investi 31 milliards d'euros en Afrique en 2016, très loin devant les États-Unis (3 milliards d'euros). Pékin est ainsi devenu le premier créancier bilatéral en Afrique subsaharienne, avec 55% des créances totales, loin devant la France avec 7% du total des créances. Un certain nombre de ces prêts sont notamment garantis par la livraison de matières premières. "En Angola par exemple, le pétrole, malgré des cours au plus bas, sert à rembourser les 20 milliards de dollars que la Chine a prêtés à Luanda", écrivent les auteurs. Ce dispositif, loin de bénéficier à la population africaine, a d'ailleurs été critiqué par la Banque mondiale qui a estimé que le coût des infrastructures financées par la Chine en Afrique était beaucoup trop élevé. "La Chine propose des offres de financement clés en main, globales et rapides, qui ne bénéficient pas forcément aux Africains" appuie Dominique Lafont.

Dans ce contexte, l'Institut Montaigne préconise de "refonder au niveau européen le cadre réglementaire qui entoure les institutions internationales en exigeant d'elles un contrôle et une vérification du respect de l'application des clauses dans les projets qu'elles financent". Avec pour objectif de "mieux encadrer le risque, de permettre aux entreprises françaises de bâtir des stratégies de long terme et d'éviter de se retrouver face à des encours de dettes insolvables". 

2. Jouer la carte des start-up et PME

Pour attirer un nombre croissant d'entreprises en Afrique, le think tank préconise notamment "d'orienter davantage l'Aide Publique au Développement française vers les start-up, TPE, PME et ETI et d'augmenter les montants dédiés au capital-risque et au capital amorçage, via Proparco et le nouveau fonds entre l'AFD et la Caisse des dépôts et consignations". Les auteurs pointent les exigences très élevées des banques, notamment s'agissant des garanties. Celles-ci "ne se contentent alors pas de garanties immatérielles, comme elles peuvent le faire pour d'autres marchés, mais demandent des dépôts qui peuvent parfois représenter jusqu'à 30 à 40 % du chiffre d'affaires", soutiennent-ils. Cette proposition va dans le sens de l'Index UP40 créé par le Medef et qui rassemble les 40 start-up françaises les plus dynamiques en Afrique.

3. Créer une banque française à l'export

En 2016, la part de l'Afrique subsaharienne est restée cantonnée à 2,5% des exportations et 1,5% des importations françaises, soit respectivement 11,2 milliards d'euros et 7,6 milliards d'euros. Afin de booster cela, le rapport préconise de réfléchir à la mise en place d'une banque française de l'export. "Les modèles développés à l'étranger pourraient utilement inspirer la démarche. Celle-ci regrouperait l'ensemble des instruments ayant un objectif premier de soutien à l'export (l'AFD, qui poursuit un objectif différent, en resterait distincte). Elle bénéficierait ainsi des compétences développées dans l'ensemble des institutions existantes, tout en renforçant fortement la compétence bancaire de ses équipes". En plus de cet instrument, les auteurs se déclarent favorables à la création d'un guichet unique d'accès aux différents outils de financement, d'assurance et d'aide technique à l'export, à destination des entreprises françaises.

4. Renforcer les partenariats publics-privés

Autre proposition: favoriser la création de partenariats publics-privés (PPP) dans l'éducation, intégrant les entreprises investissant en Afrique, les écoles et universités, étrangères et africaines, et les pouvoirs publics africains. Ces PPP seraient axés "sur des compétences à la fois plus techniques et peu développées sur le continent (mathématiques, ingénieurs…) et orientés vers le niveau bac – 2 / bac + 3, par le développement de BTS notamment". Le rapport cible notamment "l'enjeu déterminant de la formation du middle management, des techniciens, de l'innovation et de la recherche & Développement en Afrique". 

5. Remettre l'Afrique au cœur de la politique européenne

Première chose à faire pour les auteurs: redéfinir les objectifs de développement post-Cotonou. Cet accord signé en 2000 entre l'Union européenne et les 100 pays d'Afrique, Caraïbes et du Pacifique (pays ACP) expirera en 2020. L'objectif de ce texte est d'instaurer des zones de libre-échange entre l'Union européenne et les pays ACP selon les règles de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC). Les négociations pour un nouvel accord devraient démarrer en août 2018 au plus tard. "Il faudra remettre au centre les questions de développement économique et de migration", indique le rapport. Autre moment clé: le Sommet Union européenne - Afrique en novembre 2017 à Abidjan. "Une stratégie claire, renouvelée et coordonnée des politiques européennes en Afrique" devra alors être définie selon les auteurs. 


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