Provinces
En RDC, le dernier bilan des violences qui ont éclaté vendredi 15 septembre à Kamanyola, au Sud-Kivu, fait état de 38 morts, dont 37 réfugiés burundais et un militaire congolais.
C'est l'armée de la RDC qui a ouvert le feu. Joint par RFI, Ladislas Muganza, gouverneur de la province, affirme qu'elle a agi en légitime défense. Les forces de l'ordre ont été débordées par les demandeurs d'asile qui réclamaient la libération de quatre des leurs, explique-t-il.
Trente-sept Burundais, dont des femmes et des enfants, ont été tués vendredi après-midi à Kamanyola, dans des échauffourées avec les forces de sécurité congolaises. Leurs corps ont été enterrés ce dimanche en face de la base temporaire de la Monusco où des milliers d'autres ont trouvé refuge depuis.
A l'origine de la colère de ces demandeurs d'asile et réfugiés burundais, l'arrestation de certains d'entre eux, accusés d'avoir porté des armes et qui étaient sous le coup d'une expulsion vers leur pays d'origine. Pour le gouvernement congolais, il s'agit d'un groupe armé qui a échangé des tirs avec les militaires, en tuant un, et qui a attaqué un bureau de l'Agence nationale de sécurité (ANR).
« Ce qui s’est passé à Kamanyola, ce sont des échauffourées entre des demandeurs d’asile et les services de maintien de l’ordre de la RDC », déclare ainsi le gouverneur intérimaire de la province du Sud-Kivu, Ladislas Muganza. Avant-hier, on a arrêté quatre d’entre eux, au sud, et tous se sont soulevés comme un seul homme pour aller libérer leurs frères. La police, débordée, a été renforcée par l’armée. »
Pour le gouverneur intérimaire se pose la question du statut de ce groupe de 2 000 Burundais qu'il souhaite relocaliser. « Ces demandeurs d'asile qui ont fui le Burundi en 2015 pratiquent une foi religieuse qui ne leur permet pas de se faire identifier. Cela pose un problème. Comment peut-on attribuer le statut de réfugié à quelqu'un qui refuse de se faire identifier ? interroge Ladislas Muganza. Ils décident de ne plus être regroupés dans un site dédié aux réfugiés. »
« Nous déplorons ce qui est arrivé. C’est vraiment épouvantable. Il faut que nous puissions prendre des dispositions pour mettre en place un mécanisme de gestion saine de ces demandeurs d’asile pour que cela n’arrive plus jamais », estime encore le gouverneur.
De son côté, l’ONU dit enquêter sur un usage abusif de la force et se dit choquée par le nombre élevé de victimes. Un avis partagé par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). « A Kamanyola, il y avait plus de 2 000 réfugiés burundais, des gens qui ont fui le pire. Selon ce que j'entends, il y avait des adeptes d'un groupe religieux qui demande de ne pas se laisser enregistré biométriquement. Mais c'est un détail pratique. Dans les faits, il y a beaucoup de gens qui ont fui le Burundi, qui ont demandé le statut de réfugié et qui l'ont obtenu, remarque Andreas Kirchhof, porte-parole du HCR en RDC. Ils disaient être en insécurité au Burundi. C'est d'autant plus tragique que ces gens meurent en masse dans leur pays d'asile. Et c'est très important de faire une enquête sur ce qu'il s'est passé. »
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