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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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L'ex-procureure dénonce la "mort du droit" au Venezuela et accuse Maduro

2017-08-24
24.08.2017
2017-08-24
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L'ex-procureure générale du Venezuela Luisa Ortega

L'ex-procureure générale du Venezuela Luisa Ortega a dénoncé "la mort du droit" dans son pays lors d'une réunion du Mercosur mercredi à Brasilia, où elle a dit détenir "beaucoup de preuves" de la corruption du président vénézuélien Nicolas Maduro.

Arrivée tard mardi en provenance de Colombie, première étape de sa fuite du Venezuela, Mme Ortega, dont M. Maduro réclame l'arrestation, s'est également dite menacée de mort.

L'opposante a profité de la tribune d'une réunion des procureurs des pays du Mercosur, le marché commun sud-américain, dans la capitale brésilienne, pour fustiger le pouvoir.

"Ce qui se passe au Venezuela, c'est la mort du droit. La stabilité de la région est en danger", a-t-elle affirmé.

M. Maduro, élu en 2013, est confronté depuis cinq mois à une vague de manifestations pour exiger son départ qui ont fait 125 morts, sur fond de naufrage économique.

L'ex-procureure, relevée de ses fonctions par le pouvoir, a fui vendredi le Venezuela, où elle se considère victime d'une "persécution politique", et, désormais, menacée physiquement.

"J'ai reçu des menaces sur ma vie et je (tiendrais) le gouvernement vénézuélien responsable si quelque chose devait arriver", a-t-elle affirmé.

Comme elle l'avait annoncé, elle a attaqué l'intégrité des hauts responsables de son pays.

"J'ai beaucoup de preuves (...) qui mettent en cause de nombreux hauts fonctionnaires vénézuéliens, y compris le président de la République", a lancé Mme Ortega.

Elle a affirmé détenir des preuves de paiements illégaux effectués par le groupe brésilien de BTP Odebrecht au bénéfice de responsables vénézuéliens, dont le président.

L'un des plus grands groupes de construction d'Amérique latine est au coeur d'un scandale de corruption qui a secoué tout le continent, avec la constitution d'un cartel ayant truqué des marchés de sous-traitance de la compagnie étatique Petrobras, distribuant des pots-de-vin à des hommes politiques.

"Beaucoup d'intérêts se liguent au Venezuela pour qu'il n'y ait pas d'enquête sur les faits de corruption", a déploré Mme Ortega.

Soutien inconditionnel

Le procureur général du Brésil a indiqué avoir personnellement invité à la réunion de Brasilia Mme Ortega, qui y a reçu le soutien inconditionnel de ses pairs.

"Nous te reconnaissons comme la procureure générale du Venezuela. Tu peux compter sur le soutien de tous les parquets de la région", a déclaré le procureur paraguayen Javier Díaz Verón, évoquant une "gifle à la démocratie" au Venezuela.

Le président socialiste Nicolas Maduro a annoncé mardi que Caracas allait officiellement réclamer l'arrestation de Mme Ortega, devenue une de ses principales opposantes.

"Le Venezuela va solliciter auprès d'Interpol une notice rouge contre ces personnes impliquées dans des délits graves", a-t-il déclaré.

Il faisait référence à Mme Ortega et à son mari German Ferrer, député chaviste (du nom d'Hugo Chavez qui fut président de 1999 à sa mort en 2013 et le mentor de Nicolas Maduro) passé à l'opposition.

Accompagnée de son époux, l'ex-procureure était arrivée le 19 août à Bogota, bravant une interdiction de sortie du territoire vénézuélien.

Mme Ortega n'a pas cessé de dénoncer la radicalisation du gouvernement vénézuélien ces derniers mois.

On ignorait quelle serait sa prochaine destination.

"Je continuerai de lutter et de parcourir le monde pour dénoncer ce qui se passe au Venezuela et les violations des droits de l'Homme", a-t-elle dit.

Largement isolé sur la scène internationale, le président Maduro compte toutefois encore un allié de poids: la Russie.

Mais comme la Colombie, le Brésil a condamné la gestion de la crise par M. Maduro, dont le pays a été suspendu du Mercosur lors d'une réunion récente à Sao Paulo. Le ministre des Affaires étrangères Aloysio Nunes a d'ailleurs reçu Mme Ortega mercredi.

Ancienne chaviste devenue dissidente, l'ex-procureure de 59 ans a été démise le 5 août par la toute nouvelle Assemblée constituante acquise au chef de l?État.

Dotée de super-pouvoirs, cette assemblée s'est également attribué vendredi l'essentiel des pouvoirs du Parlement, seule institution contrôlée par l'opposition.

Onze pays d'Amérique latine et le Canada ont récemment condamné la "rupture démocratique" au Venezuela, s'ajoutant aux critiques de Washington, de l'ONU et de l'Union européenne.


lalibre
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