Société
A la frontière entre l'Angola et la République démocratique du Congo, c'est un va et vient permament. Il y a des familles congolaises qui fuient les violences dans le Grand-Kasaï, quoique l'affluence soit moindre que ces derniers mois.
Il y a aussi des Congolais qui vont tenter leur chance de l'autre côté de la frontière et, dans l'autre sens, des Congolais qui tentent un retour dans leur village, sans savoir ce qu'ils vont y trouver. Reportage.
Pour les nouveaux venus, deux cas de figure: soit ils viennent pour rejoindre leurs familles déjà installées en Angola (Il y a officiellement aujourd'hui près de 33000 réfugiés congolais en Angola, des réfugiés reconnus par le HCR et le gouvernement angolais) et sont immédiatement enregistrés, soit ils doivent doivent attendre pour être enregistrés, et s'en plaignent. Mais sans un papier de reconnaissance de leur statut de réfugié, ils n'ont pas accès à l'assistance alimentaire.
Le HCR contrôle les nouveaux arrivants
Réfugiés congolais en Angola: écoutez les explications de Giovanni Zanelli, représentant du HCR
20-08-2017 - Par Sonia Rolley
C'est normal, explique le Haut Commissariat aux réfugiés. L'enregistrement ne se fera pas dorénavant sans un entretien pour vérifier que ces personnes ont bien droit au statut de réfugiés. « Ceux qui viennent par petits groupes, c’est souvent du regroupement familial, ce sont des personnes qui ont de la famille ici dans le camp… ». Ceux-là sont enregistrés au fur et à mesure de leur arrivée et remis à leur famille, nous explique Giovanni Zanelli, l'un des représentants du HCR en Angola et le coordinateur du nouveau camp de réfugiés de Lovua.
Pour les nouveaux arrivés, il y a toute une procédure qui est mise en place. « C’est normal (qu’on leur demande de patienter) sinon on ouvre la porte à un enregistrement qui pourrait être faux dans le sens où plusieurs milliers de Congolais qui sont là depuis des années et n’ont pas de droits, pourraient 'profiter' entre guillemets de l’assistance qui est donnée aux réfugiés », poursuit Giovanni Zanelli.
A la frontière fermée entre les deux pays, les camions font demi-tour
Illustration à la frontière, à Dundo. « Moi j’ai fui avec ma femme et mon dernier enfant. Les deux sont restés de l’autre côté, ils sont partis avec la grand-mère… », nous raconte un réfugié.
En l'espace de 30 minutes, ce sont deux camions qui viennent déposer une quarantaine de réfugiés, pour l'essentiel Tshokwe. Mais les véhicules font demi-tour, fermeture de la frontière oblige. Tous habitent Kamako, une localité frontalière qui vivait pour l'essentiel du commerce avec l'Angola. « C’est fermé pour le commerce ! » et ça complique les choses pour travailler et pour manger, nous explique un homme.
Les policiers angolais laissent sortir les réfugiés. L'immigration angolaise est chargée de leur retirer la carte d'enregistrement de réfugiés car tout retour en RDC est définitif.
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