Nord Kivu : découverte d'une nouvelle cache d'armes à Kanyabusoro

Dans cette partie du pays, les découvertes de cache d'armes et munitions qui ne cessent d'être signalées, sont pratiquement devenues des faits banals ou de non événement.  Sur information de la population, les casques bleus des forces de la Mission de l'organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) basés à Katale, ont découvert le lundi 8 septembre dernier une autre cache d'armes, au cours de leurs patrouilles motorisées au village Kanyabusoro, situé à approximativement 8 kilomètres de la localité de Katale, a-t-on rapporté hier mercredi 10 septembre, au cours du point de presse hebdomadaire conjoint des Nations Unies à Kinshasa.

Il y avait dans ce ''pot au rose'', quatre  armes de type AK (deux AK-47 et deux AK-56), quatre chargeurs et des munitions. Au même moment pratiquement, un chef rebelle du groupe Maï-Maï Rahiya Mutomboki nommé ''Mirage'', a rendu six  autres armes AK-47 au chef du village Ibanga.

Visiblement, avec la fréquence répétée de telles découvertes, il y a effectivement de quoi s'inquiéter pour la sécurité des populations civiles. Surtout que ces armes sont à portée de mains et favorisent des actes de criminalité déplorés quotidiennement contre la paisible population civile.

Globalement, a indiqué le porte-parole militaire de la Monusco Félix Prosper Basse, le climat sécuritaire dans la province du Nord-Kivu,quoique jugé imprévisible, demeure sous le contrôle des forces gouvernementales et onusiennes.

L'environnement sécuritaire dans cette province a été particulièrement marqué par des opérations militaires menées par les troupes FARDC, soutenues par celles de la Monusco, contre les éléments du groupe armé Maï-Maï Cheka-Nduma défense du Congo (NDC), auteurs de plusieurs exactions perpétrées dans le territoire de Walikale.

Pas plus tard que le 6 septembre courant, le bureau de la Section de DDRRR (Désarmement, démobilisation, réintégration, réinsertion et rapatriement) de Walikale, a fait état d'enlèvement par des éléments supposés appartenir au groupe Maï-Maï Cheka-NDC, de six individus dans la région de Mpofi, située à 20 kilomètres à l'Ouest de Bunyampuli.

Deux filles kidnappées dans l'axe Goma-Walikale

Le même jour, les insurgés de ce même groupe armé ont également, selon des rapports concordants, pillé des motocyclettes sur l'axe Kitchanga-Kibua et à Mubea, situé approximativement à 10 kilomètres au Nord-est de Kibua.

La section des Affaires civiles de la mission onusienne a rapporté également à la même date, le kidnapping par des éléments supposés appartenir au groupe Maï-Maï Cheka-NDC, de deux filles se déplaçant à motocyclette de Goma vers Walikale.

Par ailleurs, suite à l'information faisant état de la présence d'éléments du groupe Maï-Maï Cheka-NDC à Birutu, localité située à 20 kilomètres à l'Ouest de Pinga, les FARDC soutenues par les casques bleus de la Brigade d'Intervention des forces de la Monusco, y ont lancé le 6 septembre dernier, des opérations vigoureuses contre les insurgés et repoussé ces derniers vers la jungle adjacente.

Une  mitrailleuse et des munitions ont été récupérées par les troupes gouvernementales au cours de ces opérations.

Sur la même lancée, une patrouille menée dans le village Oninga, situé dans la région de Kibua, a permis de récupérer une  mitrailleuse (PKM), quatre téléphones portables, des cartes mémoires, deux radios et des documents appartenant au groupe Maï-Maï Cheka-NDC.

Dans la région de Goma, le département de la sécurité des Nations Unies a déployé le 6 septembre dernier, des unités d'intervention rapide dans le quartier Kyeshero, afin d'assister un agent de l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), victime d'une attaque des éléments armés non identifiés dans sa résidence.

Un  élément de la Police nationale congolaise (PNC) a été tué au cours des accrochages, renseigne la mission onusienne. Alors que l'agent de l'OIM blessé, a été évacué et admis à l'hôpital de niveau 3, où son état a été jugé stable.

Un  assaillant blessé, a été appréhendé par les unités d'intervention rapide. Et dans le cadre de sa mission de protection des populations civiles, le poste opérationnel des forces onusiennes de Nyanzale, a promptement déployé des troupes d'intervention rapide au village Kyala, situé à 13 kilomètres au Nord-ouest de Nyanzale et facilité la libération en toute sécurité, de cinq individus présumés appartenir au groupe Maï-Maï, kidnappés par des rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).

Neuf éléments de différents groupes armés se sont rendus aux troupes onusiennes à Pinga, Sake et Goma

Dans l'entre-temps, rappelle-t-on, la Brigade du Nord-Kivu des forces de la Monusco poursuit avec détermination, la conduite de ses différentes opérations unilatérales.

Lesquelles opérations sont menées dans le but de dominer le terrain, consolider les acquis de la débâcle de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23), interdire les activités des forces négatives. Elles visent également à surveiller les frontières congolaises, à collecter des informations sur les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les différents groupes Maï-Maï encore actifs, mais également rassurer et protéger les populations civiles.

Enfin, du 2 septembre courant à ce jour, révèle la mission onusienne, neuf éléments en provenance de différents groupes armés se sont rendus aux troupes onusiennes déployées dans la province, notamment à Pinga, Sake et Goma. Il s'agit de cinq éléments du groupe Maï-Maï Cheka-Nduma défense du Congo (NDC), deux éléments du groupe Maï-Maï Nyatura  munis de deux  armes AK-56, deux chargeurs et des munitions, ainsi que deux éléments des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).