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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 05 mars 2024
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Violences au Kasaï : la tâche ardue des experts onusiens

2017-07-28
28.07.2017
2017-07-28
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Des déplacés ayant fui la province du Kasaï, dans un camp à Kikwit le 7 juin 2017.

Les Nations unies ont annoncé, le 26 juillet, la nomination de trois experts internationaux chargés d’enquêter sur les violences meurtrières au Kasaï, en République démocratique du Congo. Mais la réticence des autorités congolaises est un obstacle au succès de cette mission.

“Le moins que l’on puisse dire, c’est que ces trois experts sont plus à plaindre qu’à envier, tant la tâche qui les attend est immense”, juge Le Pays après la désignation, mercredi 26 juillet, par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, du Sénégalais Bacre Ndiaye qui conduira la mission, accompagné du Canadien Luc Côté et de la Mauritanienne Fatimata M’Baye.

Depuis dix mois, la région du Kasaï, dans le centre de la RDC, est secouée par des troubles ayant causé la mort de plus de 3 000 personnes. Mais le quotidien de Ouagadougou ne cache pas son scepticisme quant à l’initiative onusienne : "Car, il faut le dire, Kinshasa qui, avec le soutien de certains pays africains, s’est opposée à la mise en place de toute mission indépendante, ne manquera pas de leur mettre des bâtons dans les roues. Dans le meilleur des cas, les autorités congolaises ne feront voir aux experts que ce qu’elles souhaitent leur faire voir  ; histoire de biaiser les résultats de l’enquête en leur faveur".

La résolution des Nations unies demande à la RDC de coopérer avec les experts, qui devront en retour partager leurs informations avec les autorités congolaises. Et il est prévu que les auteurs des crimes dans le Kasaï soient jugés par la justice congolaise.

Rappelant le sort subi par les deux précédents experts onusiens, “froidement assassinés” en mars alors qu’ils enquêtaient, Le Pays enjoint les Nations unies à “veiller à la sécurité de ses trois missi dominici dont la nomination, on le sait, est très loin de plaire au pouvoir congolais”.

S’il salue la reddition mercredi 26 juillet de Ntabo Tabéri Shéka, “un chien de guerre […] qui avait érigé le viol en arme de guerre” dans la région de Walikale, L’Observateur Paalga rappelle, pour sa part, que les principaux responsables des violences dans le pays ne sont pas tant les groupes armés et milices que l’armée congolaise elle-même.

“Principal théâtre de l’horreur, les provinces du Kasaï central et oriental où forces de défense et de sécurité, miliciens Kamwena Nsapu et simples civils rivalisent de férocité. N’est-ce pas là qu’à ce jour quelque 80 fosses communes ont été découvertes, dont la plupart sont attribuées à l’armée congolaise ?”

Le journal burkinabé qualifie la RDC de “maison des horreurs à nulle autre pareille sur le continent. Un domaine où le bourreau en chef [le président Joseph Kabila], qui ne pense qu’aux honneurs, règne en maître absolu avec comme seul programme de gouvernement l’obsession qui est la sienne : se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible, quitte à régner sur une immense nécropole de 2 300 000 km2”.

Rouler tout le monde dans la farine

Le Pays dénonce un Joseph Kabila “passé maître dans l’art de rouler tout le monde dans la farine. Pour lui, peu importe si la RDC brûle ; l’essentiel étant de conserver son pouvoir”.

“Fosses communes, exécutions sommaires, viols, morts en prison, hausse du nombre de prisonniers politiques [plus de 170], à l’évidence, la prédation des droits de l’homme dans ce pays-continent n’est pas une hypothèse d’école”, enchaîne Aujourd’hui au Faso, qui dénonce l’indifférence du chef d’État, au pouvoir depuis 2001.

Les critiques, les rapports accablants, les accusations graves, les larmes de ses concitoyens semblent couler sur lui comme des cascades d’eau perleraient sur le plumage d’un canard, sans aucune aspérité ni attache".

Les Congolais attendent la tenue d’élections depuis désormais un an et demi. “Pendant combien de temps faudra-t-il encore jouer avec le feu ?” interroge le quotidien de Kinshasa, Le Potentiel, “puisque après tout, avec des ventres creux, des visages endoloris ou des corps amortis, est-il possible d’imaginer que l’usure finira par anéantir tout ce peuple qui, depuis fin décembre 2016, n’attend pas mieux que les élections, pour en découdre avec le choix des dirigeants qu’il mérite ?”

Récemment, un rapport de l’organisation anticorruption Global Witness a montré que seulement 6% des revenus miniers congolais étaient versés au budget national, rappelle le site d’informations Quartz Africa.

“Cette réalité, décrite comme le ‘paradoxe de la pauvreté’, est la conséquence d’une corruption de grande ampleur qui garantit qu’une faible part de la richesse minière profite à la population”, l’une des plus pauvres du monde. L’un des responsables de ce système ? “Les réseaux de corruption liés au régime de Joseph Kabila".


Courrier International
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Pax dey @JBD9P62   Message  - Publié le 28.07.2017 à 15:46
Triste réalité de mon Pays, l'analyse d'un journal étranger alors que chez les autorités ne comprennent rien pour changer leur cartouche!“Cette réalité, décrite comme le ‘paradoxe de la pauvreté’, est la conséquence d’une corruption de grande ampleur qui garantit qu’une faible part de la richesse minière profite à la population”, l’une des plus pauvres du monde. L’un des responsables de ce système ? “Les réseaux de corruption liés au régime de Joseph Kabila ”

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microKa @6UEOR41   Message  - Publié le 28.07.2017 à 14:22
Pure caricature, pour quoi la communauté internationale ne veut jamais dire comment nous en sommes arrivés là. ils se lavenet les mains alors qu'elle enest pour beaucoup.

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Pax dey @JBD9P62   Message  - Publié le 28.07.2017 à 12:31
Triste réalité de mon Pays, l'analyse d'un journal étranger alors que chez les autorités ne comprennent rien pour changer leur cartouche!“Cette réalité, décrite comme le ‘paradoxe de la pauvreté’, est la conséquence d’une corruption de grande ampleur qui garantit qu’une faible part de la richesse minière profite à la population”, l’une des plus pauvres du monde. L’un des responsables de ce système ? “Les réseaux de corruption liés au régime de Joseph Kabila ”

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Pax dey @JBD9P62   Message  - Publié le 28.07.2017 à 12:27
"Burkinafaso qualifie la RDC de “maison des horreurs à nulle autre pareille sur le continent. Un domaine où le bourreau en chef [le président Joseph Kabila], qui ne pense qu’aux honneurs, règne en maître absolu avec comme seul programme de gouvernement l’obsession qui est la sienne : se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible, quitte à régner sur une immense nécropole de 2 300 000 km2”.

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