Société
Devant un parterre des journalistes représentant pratiquement tous les organes de presse nationale œuvrant à Kinshasa, le patron de l'autorité de régulation des médias, a évoqué les sujets brûlants de l'actualité. Il s'agit de l'affaire Mike Mukebay, directeur responsable du journal " Congo-News " interpellé, de l'affaire Startimes, la fièvre hémorragique Ebola, la suspension des certains organes de presse par le ministère des Communications et Médias etc.
S'agissant de notre confrère Mike Mukebay, le président Bahala a déclaré qu'il avait appris l'arrestation de ce journaliste par les instances judiciaires du pays. Il se retrouve aujourd'hui à la prison ex Makala (CPRK). Le bureau du Conseil supérieur de l'audiovisuel et de la communication n'est pas resté indifférent. Il a mené des actions pour essayer de voir clair sur ce dossier. C'est dans cette optique que le bureau a reçu les avocats-conseil de Mike Mukebay avec lesquels ils ont échangé. Mais sans vouloir interférer dans les affaires judiciaires, l'abbé président Bahala a invité les professionnels de média à la retenue. Et d'éviter surtout des actions qui aggraveraient le cas Mike Mukebay.
L'éditeur de Congo News avait déjà été interpellé par le CSAC pour certains de ses écrits. Mais dès lors qu'il est arrêté par une instance judiciaires alors qu'il a une adresse connue, le Conseil supérieur de l'audiovisuel en tant que structure de régulation des médias, et premier défenseur des professionnels, s'en trouve dans l'obligation de suivre minutieusement le cas d'un journaliste accusé. C'est cela même le rôle du CSAC.
Evoquant ensuite le cas du Magazine " Actions judiciaires " qui prend des espaces dans certaines chaînes de télévision de la capitale et qui a été suspendu puis assigné à la Cour suprême de justice, le président du CSAC a dit qu'il avait demandé à son responsable n°1, la présidente de l'Association des communicateurs de l'environnement, de lui apporter une pièce qui manquait dans son dossier. C'était pour permettre au CSAC de bien le défendre dans les hautes instances judiciaires et autres. Mais apparemment, c'est comme si ils ne se sont pas bien compris. L'orateur a tenu à rassurer les professionnels de médias, que quand ils viennent au CSAC, ils ne doivent pas se croire au tribunal. Parce que la CSAC n'a pas une prison où il peut garder les gens. Son souci, c'est de bien protéger tous ceux qui œuvrent dans le secteur des média dans le but d'assurer un bon équilibre dans la société.
Les gens ne doivent pas hésiter de consulter le CSAC quand ils ont un problème. Il est là pour les aider. C'est pour cela que les institutions du pays lui demandent toujours un avis de conformité pour tous les acteurs de médias qui veulent exercer ou sur un sujet en rapport avec le secteur.
Ebola : il ne faut pas que le mal vienne de la presse
Un autre sujet et non de moindre évoqué par le président du CSAC, se trouve être la problématique de la fièvre hémorragique " Ebola " qui sévit en RDC et dans certains pays de l'Afrique de l'Ouest.
.Elle est une épidémie dangereuse qui tue. Mais la RDC a pu accumuler l'expérience avec les 7 vagues de cette épidémie qu'elle a connue depuis 1976. Aujourd'hui la maladie a virus Ebola est localisé dans le secteur de Djera, territoire de Boende dans la province de l'Equateur à plus de 1.300 kilomètres de la capitale.
Pour le président du CSAC, les médias doivent jouer leur rôle d'encadrer la population. Ils ne doivent rien faire par esprit de sensationnalisme. Ils ne doivent surtout pas rapporter des rumeurs.
Seul le ministère de la Santé publique qui est habilité de donner l'information sur cette maladie à virus Ebola. Et les numéros verts publiés par ce ministère pour quiconque voudrait avoir de l'information sur cette épidémie ou pour dénoncer un cas suspect, devra appeler aux (00243) 999971005 et (00243) 81080002.
Parce que pour l'Autorité de régulation des médias, il ne faut pas que le mal vienne de la presse. Ce n'est pas du muselage de l'information. C'est tout simplement un problème de discipline. Parce qu'une moindre information non contrôlée, peut causer la panique et jeter la population dans l'émoi et la débandade.
L'autre point sur lequel, l'abbé Jean-Bosco Bahala est revenu, concerne le dossier Startimes. Cette société distributrice de décodeurs pour les informations télévisées en bouquet en numérique s'est vu retirer sa licence d'exploitation par le ministère des PTNTIC (Postes Téléphones et Nouvelles technique de l'information et des communications). Dossier qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive. Alors que le ministère des Communications et Médias avait déjà à son niveau, autorisé cette firme chinoise à fonctionner.
Cette société a été accusée d'avoir utilisé indûment la licence d'exploitation. Grâce à un arrangement avec le groupe Télé 7. Alors que c'est l'Etat propriétaire qui en est le patron et qui peut l'octroyer à qui il veut. Il n'appartient pas à un privé de le faire. Le CSAC en sa qualité d'autorité de régulation, a prodigué des conseils aux responsables de cette société pour la résolution définitive de cette affaire.
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