Santé
Parallèlement, une modélisation réalisée par une équipe de l'université de Boston envisage qu'au rythme actuel, si rien ne vient ralentir l'épidémie, le bilan risque d'atteindre plusieurs centaines de milliers de cas dans les mois à venir.
9 mois et 600 millions de dollars pour arrêter l’épidémie
A la suite du décompte de l'OMS, sa directrice générale a déclaré que les autorités sanitaires internationales ne parviendront pas à mettre fin à l'épidémie avant six à neuf mois.
Elle estime néanmoins que « dans les trois pays où la flambée d'Ebola est la plus intense (Guinée, Liberia et Sierra Leone), l'Organisation internationale veut inverser la tendance de l'infection dans les trois mois ».
En République démocratique du Congo (RDC), qui connaît des cas isolés d'Ebola, et au Sénégal, où un voyageur venant de Guinée a contracté le virus, « nous voudrions arrêter cette transmission localisée dans les huit semaines », a-t-elle ajouté. En rappelant que le nouveau foyer épidémique en RDC est sans relation avec celui d'Afrique occidentale.
Le Dr David Nabarro, coordinateur des Nations unies pour Ebola, a de son côté évalué « à au moins 600 millions de dollars, et peut-être beaucoup plus », le montant de l'aide nécessaire pour les pays touchés.
Cette nouvelle estimation est supérieure de 100 millions à celle présentée la semaine passée, par l'OMS.
Quand le directeur du CDC contredit l’un de ses agents
En contradiction avec les déclarations très optimistes du Dr Michael Kinzer recueillis par le Figaro, dont nous faisions part hier (lien), le Dr Tom Frieden, directeur des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC), a estimé quant à lui que la période durant laquelle il est encore possible d'arrêter cette flambée avant qu'elle ne s'étende et ne devienne beaucoup plus difficile à contrôler était « près d'arriver à sa fin. En dépit des efforts énormes, le nombre de cas continue à s’accroître, et il s’accroît désormais très rapidement [...]. Il est encore possible de réduire le fléau, mais la fenêtre d’opportunité pour agir est en train de se refermer » a-t-il déclaré en substance.
Tom Frieden a également évoqué le scénario cauchemardesque d’une mutation. Selon lui, le code génétique du virus est stable depuis des années car le virus était contenu ; mais la prolongation de l’épidémie dans le temps et à grande échelle multiplie les risques de mutations.
Le spectre de la famine
Le risque de pénuries alimentaires dans les pays les plus touchés par Ebola pourrait encore compliquer les efforts pour lutter contre l'épidémie, s'est aussi inquiétée mercredi l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO).
Avec le manque de main-d'oeuvre, l'interruption du commerce transfrontalier, la mise en place de zones de quarantaine et les restrictions des déplacements, « l'accès à la nourriture est devenu un grave problème pour beaucoup d'habitants des trois pays concernés et leurs voisins », selon Bukar Tijani, représentant de la FAO pour l'Afrique.
Dernières nouvelles du Zmapp
Un patient britannique contaminé en Sierra Leone est sorti de l'hôpital de Londres où il était soigné depuis dix jours par le traitement expérimental ZMapp. William Pooley, âgé de 29 ans, avait contracté la maladie au cours d’une mission en tant qu'infirmier volontaire en Sierra Leone.
« Après dix jours de traitement couronnés de succès dans une unité d'isolement de haute sécurité - la seule du Royaume-Uni -, M. Pooley a été autorisé à sortir aujourd'hui par le Royal Free Hospital », peut-on lire dans un communiqué.
Témoignant des risques pris par le personnel soignant, un autre médecin américain a contracté l'infection au Liberia, a indiqué mardi l'organisation caritative SIM pour laquelle il travaille. Il s'agit du troisième Américain à être infecté en Afrique, il devrait lui aussi être traité par cette association d’anticorps monoclonaux.
Environ 200 experts se réunissent jeudi et vendredi à Genève pour étudier les traitements expérimentaux qui existent contre le virus Ebola, en analysant précisément « les possibilités de production et d'utilisation de ces traitements ».
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