Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 05 mars 2024
mediacongo
Retour

Afrique

Le maréchal Haftar consolide son ascension en Libye

2017-07-07
07.07.2017 , Tripoli, Libye
2017-07-07
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2017-actu/07-juil/03-09/libye_militaires_17_0001.jpg Tripoli, Libye-

L’homme fort de la Cyrénaïque a proclamé la « libération totale » de Benghazi.

Le maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de la Cyrénaïque (est), s’impose plus que jamais comme une figure incontournable de la scène politico-militaire libyenne. Mercredi, 5 juillet, il a proclamé la « libération totale » de la ville de Benghazi, où ses troupes de l’Armée nationale libyenne (ANL) combattaient des groupes « révolutionnaires » – composés de djihadistes, mais pas exclusivement – retranchés dans quelques bastions résiduels.

Cette bataille de Benghazi avait commencé au printemps 2014, lorsque Khalifa Haftar, ancien proche de Mouammar Kadhafi devenu dissident en exil aux Etats-Unis, avant de prêter son concours à la révolution de 2011, avait déclenché l’offensive baptisée « Karama » (« dignité ») contre des groupes islamistes radicaux qui s’étaient livrés à une campagne d’assassinats dans la métropole de l’Est libyen. Trois ans plus tard, le hiérarque militaire, nommé depuis maréchal par l’Assemblée repliée à Tobrouk, émerge comme un vainqueur incontestable, mais au prix de destructions et de victimes civiles dénoncées comme des « crimes de guerre » par ses adversaires.

L’ascension de Haftar aiguise le dilemme diplomatique auquel sont confrontées les chancelleries occidentales. En témoignent les controversesqui ont éclaté dès le lendemain de l’annonce de la « libération » de Benghazi. La mission des Nations unies pour la Libye et l’ambassadeur britannique en Libye, Peter Millett, ont salué dans un langage quasi identique la « libération » de Benghazi comme « l’espoir » d’une première étape vers « la paix ». La formule a été peu appréciée par les adversaires du maréchal Haftar, surtout concentrés à Tripoli et Misrata (ouest). Abderrahmane Souihli, figure politique de Misrata et président du Conseil d’Etat, une institution associée au gouvernement d’« union nationale » siégeant à Tripoli, a dénoncé le commentaire de M. Millett comme un « feu vert » donné au « voyou » Haftar pour « attaquer » Tripoli.

Irritation

Cette réaction est symptomatique de l’irritation qui saisit les milieux hostiles au maréchal devant les inflexions en cours chez les diplomates occidentaux. Après avoir snobé Haftar, voire œuvré à son éviction du commandement de l’ANL, ces derniers ont pris acte de ses percées militaires depuis un an – à Benghazi et dans le Croissant pétrolier notamment – et opté pour le réintégrer dans une solution politique de la crise libyenne. Ce changement de pied est surtout mal perçu à Misrata, siège de la principale force militaire en Tripolitaine, où se recrutent les opposants les plus irréductibles au maréchal.

Le « réalisme » affiché par les Occidentaux, où les impératifs de la lutte antiterroriste ont toute leur place, comporte toutefois le risque de fragiliserl’accord de Skhirat (Maroc) – signé en décembre 2015 – dont est issu le gouvernement d’« union nationale » de Faïez Sarraj. Le maréchal Haftar n’a en effet cessé de faire obstruction à la mise en place de ce nouveau dispositif institutionnel censé incarner la réconciliation nationale. Si les deux hommes se sont rencontrés début mai à Abou Dhabi (Emirats arabes unis), ils ont pour l’instant échoué à s’entendre sur un scénario de sortie de crise. Encouragé par ses avancées militaires, le maréchal Haftar peine à admettreformellement qu’il subordonnerait son autorité militaire à un pouvoir civil. Il est encouragé dans son inflexibilité par le soutien – diplomatique, militaire et financier – qu’il reçoit de l’Egypte et des Emirats arabes unis. Fort de sa trajectoire ascendante, il a maintes fois annoncé qu’il se préparait à « libérer » Tripoli. Les répliques sismiques de la « libération de Benghazi » pourraient affecter ces prochaines semaines la capitale libyenne.

Frédéric Bobin
Le Monde
C’est vous qui le dites :
8400 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


right
Article suivant La mission impossible de la Cour pénale spéciale en Centrafrique
left
Article précédent Les évêques au Cameroun rejettent la thèse de la noyade de Mgr Bala

Les plus commentés

Politique Fervent Kabiliste jusqu'il y a peu, Henry Magie rejoint Nangaa et l'AFC dans la rébellion

28.03.2024, 14 commentaires

Politique Agression rwandaise : « Un jour d’une manière ou d’une autre, tout ceci s’arrêtera » (Félix Tshisekedi)

26.03.2024, 8 commentaires

Afrique Pour Paul Kagame, l’armée sud-africaine ne devrait pas combattre le M23 « qui défend ses droits »

27.03.2024, 7 commentaires

Politique Diplomatie : Félix Tshisekedi en visite de travail à Lomé ce mercredi

27.03.2024, 6 commentaires


Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance