Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
mediacongo
Retour

Société

Assassinat des experts onusiens : Washington et les Nations unies réclament une « enquête spéciale »

2017-07-06
06.07.2017
Provinces
2017-07-06
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2017-actu/07-juil/03-09/fosse_commune_17_0001.jpg -

Les Nations unies et la communauté internationale ne laisseront pas impuni l'assassinat dans le Kasaï de deux experts onusiens, un sujet américain et une Suédoise. Kinshasa cherche par tous les moyens à se dédouaner de ce meurtre. Lundi dernier, il s'est ouvert à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï central, un procès mettant en cause des présumés assassins de ces deux experts onusiens. Mais, à New York, siège des Nations unies, et à Washington, capitale fédérale des États-Unis, on exige une « enquête spéciale » pour faire toute la lumière sur cette affaire.

Kinshasa est sous le coup d'un ultimatum lancé au plus haut niveau. Les deux assassins présumés, Evariste Ilunga (âgé de 16 ans) et Mbayi Kabasele (vendeur d'huile de palme, âgé de 30 ans), ont comparu pour les meurtres de l'Américain Michael Sharp et de la Suédo-chilienne Zaida Catalan.

Kinshasa a du mal à se sortir de l'affaire assassinat dans le Kasaï de deux experts des Nations unies qui étaient chargés de mener des enquêtes sur les atrocités qui continuent à endeuiller le Grand Kasaï. A plusieurs reprises, Kinshasa a cherché à se dédouaner en incriminant, notamment les miliciens du grand chef Kamwena Nsapu. Une fois, le porte-parole du gouvernement a présenté à la presse une vidéo retraçant la scène de l'assassinat de deux experts onusiens. Ce n'est pas pour autant que la communauté internationale a classé ce dossier.

Au siège des Nations unies, à New York, le secrétaire général de l'ONU, le Portugais Antonio Guterres, envisage l'envoi en RDC d'un groupe d'experts pour une « enquête spéciale » en vue de faire toute la lumière sur cette affaire. A Kinshasa, on ne cache plus l'embarras, au moment où s'est ouvert à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï central, un procès mettant en cause des assassins présumés de ces deux experts onusiens.

Les deux assassins présumés, Evariste Ilunga (âgé de 16 ans) et Mbayi Kabasele (vendeur d'huile de palme, âgé de 30 ans), ont comparu pour les meurtres de l'Américain Michael Sharp et de la Suédo-chilienne Zaida Catalan. Faute d'éléments probants à charge, le procès a été renvoyé à la semaine dernière.

A l'ONU, on n'accorde pas assez de crédit à l'action judiciaire initiée par le gouvernement de la RDC. L'option en vue est de renvoyer sur le terrain une équipe d'experts internationaux pour mener des investigations approfondies afin de reconstituer les conditions dans lesquelles ont été assassinés les deux experts onusiens. Comme tête d'affiche de cette action, il y a évidemment les Etats-Unis dont un des citoyens est compté parmi les victimes.

Washington hausse le ton

Après la France et la Suède, c'est donc au tour des Américains d'appuyer l'idée de création d'un mécanisme spécial d'enquête menée par l'ONU et d'en faire expressément la demande au secrétaire général Antonio Guterres, seul habilité à le créer.

L'ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, présente à Genève pour des réunions du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, a souhaité la création d'une commission d'enquête séparée sur les violations de ces droits dans la province de Kasaï, qu'elle a qualifiées d'« actes horribles ». Michael Sharp, Zaida Catalan et leurs familles "méritent justice", a déclaré Mme Haley dans un communiqué. « Nous le devons à leur engagement pour mettre fin aux abus en matière de droits de l'Homme perpétrés par des groupes armés et le gouvernement congolais contre le peuple congolais ».

Jusqu'à présent, l'ONU s'était contentée d'une simple enquête administrative qui devait rendre ses conclusions à la fin du mois de juillet. Ce mécanisme spécial d'enquête - s'il est créé - devrait donc permettre de lancer une investigation plus large et criminelle. Mais faute de pouvoir judiciaire, l'ONU restera tributaire de la bonne volonté de Kinshasa qui a déjà montré sa réticence à faciliter le travail d'enquêteurs suédois et américains qui auraient cherché à se rendre sur le terrain.
 
Deux jours pour se soumettre

La pression s'accentue sur Kinshasa. De Washington jusqu'à Genève, les instances des Nations unies se mobilisent au jour le jour. Depuis ses bureaux de Genève en Suisse, le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, ZeidRa'ad Al Hussein, a affirmé attendre, dans les deux jours à venir, des engagements de la RDC au sujet des enquêtes relatives aux violences qui secouent la région du Kasaï.

« À moins que je ne reçoive des réponses appropriées du gouvernement concernant une enquête conjointe avant le 8 juin, j'insisterais sur la création d'un mécanisme d'une enquête internationale pour les Kasaï », a déclaré mardi le haut-commissaire ZeidRa'ad Al Hussein, à l'ouverture du trente-cinquième Conseil des droits de l'Homme à Genève.

Déplorant « les difficultés » d'accès aux zones où des violations et des abus « se produisent », Al Hussein a déclaré qu'il va « envoyer une équipe dans la région, la semaine prochaine pour rencontrer des personnes fuyant les attaques ». Il a, enfin, noté que la situation était « grave » dans les provinces du Kasaï et qu'elle continuait « à se détériorer », se propageant dans d'autres provinces et à travers la frontière avec l'Angola.

La menace onusienne intervient après que 262 Organisations non gouvernementales (ONG) congolaises et 9 organisations internationales ont pressé, le 1er juin, le Conseil des Nations unies aux droits de l'Homme d'établir une commission pour enquêter sur les violences meurtrières qui secouent la région du Kasaï depuis août dernier.

Selon ces ONG, citées par AFP, Kinshasa s'est montrée « incapable voire peu désireuse d'arrêter le carnage ou de faire en sorte que les responsables des abus rendent des comptes ».

Les violences sanglantes qui déchirent le Grand Kasaï avaient éclaté après l'assassinat par les forces loyalistes, le 12 août dernier du chef traditionnel influent, Kamwena Nsapu, qui réclamait son droit de règne sur une localité dans le Kasaï central. La mort prématurée de Kamwena Nsapu avait donné lieu au déclenchement des violences sanglantes qui opposent les adeptes de ce défunt chef traditionnel aux forces de sécurité congolaises.

En avril dernier, les enquêteurs des Nations unies avaient révélé l'existence de 43 fosses communes dans la région du Kasaï. Entre 500 et 1000 personnes ont été tuées et enterrées dans ces fosses communes depuis le déclenchement de ces violences qui ont également forcé quelque 1,3 million de personnes au déplacement interne, selon des estimations des enquêteurs onusiens.

Un bilan présenté en mai dernier par un député national dans la région du Kasaï faisait, néanmoins, état de 3 307 personnes tuées dans les violences.


Le Potentiel
C’est vous qui le dites : 1 commentaire
8478 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


kilulu @UHD85ZF   Message  - Publié le 06.07.2017 à 14:02
Mokuwa!!!!

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant Suite à la carrence des produits de première nécessité, plusieurs magasins confrontés au problème de renouvellement de stock
left
Article précédent Le Prof. Remy Ngoy Lumbu élu à la tête de la Commission africaine des droits de l'homme

Les plus commentés

Politique Les graves accusations du cardinal Ambongo contre le gouvernement congolais !

20.04.2024, 31 commentaires

Politique Primaires à l'Union sacrée : ''Une manière planifiée d'écarter Vital Kamerhe de la course à la tête de l'Assemblée nationale'' (UNC)

22.04.2024, 14 commentaires

Politique «Soutenir Tshisekedi pendant la campagne de 2023 ne signifie pas donner un chèque blanc à son entourage des binationaux pour piller le pays »(A-Daniel Shekomba)

22.04.2024, 9 commentaires

Politique Moïse Katumbi est un tribaliste (Jacky Ndala)

23.04.2024, 7 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance