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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Politique

RD Congo: 57 ans de crise de légitimité

2017-06-30
30.06.2017
2017-06-30
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Le Congo est un pays de crise de légitimité à répétition caractérisée, depuis 1960, par les ruptures des compromis politiques, les coups d’Etat, les régimes dictatoriaux, les élections contestées et par les ingérences extérieures. Malgré les difficultés qu’éprouve l’élite politique à sortir de cette crise, tous les espoirs ne sont pas perdus pour autant. L’élite peut encore relever les défis. Mais elle doit, pour prétention à cette possible ambition, se remettre en question et se donner une nouvelle éthique politique.

LA CRISE DE LÉGITIMITÉ EN BREF


La première crise de légitimité survient le 5 septembre 1960 lorsque le président Joseph Kasa-Vubu, sous pression des pays occidentaux, révoque le premier ministre, le nationaliste Patrice Lumumba, chef de la coalition parlementaire victorieuse de premières élections libres, transparentes et crédibles de mai 1960, supervisées par Ganshof Van Der Mersch, ministre des affaires africaines.

Cette révocation entachée de vice de fond et de forme entraîne une crise politique qui se soldera par l’assassinat de Patrice Lumumba et ses compagnons d’infortune au Katanga, le 17 janvier 1961. C’est, en réalité, une révocation qui fait perdre à Joseph Kasa-Vubu sa légitimité.

Élu président de la république, par suffrage indirect, grâce à la majorité parlementaire des Lumumbistes, Joseph Kasa-Vubu ne peut se prévaloir d’une légitimité issu d’un compromis politique cassé.

Depuis la date de cette révocation suivie du coup d’État de Mobutu du 14 septembre 1960, Joseph Kasa-Vubu est sans légitimité, si ce n’est celle de la forme ou celle fondée sur la violence. Il ne fera rien pour se forger une nouvelle légitimité par la dissolution de l’Assemblée nationale et la convocation de nouvelles élections. Cette première rupture sera suivie par d’autres, attestant ainsi l’incapacité de l’élite congolaise à trouver un compromis politique consensuel, durable et prometteur.

La deuxième crise de légitimité intervient le 24 novembre 1965 par le deuxième coup d’État de Mobutu. Profitant de difficultés du président de la république Joseph Kasa-Vubu et le premier ministre Moïse Tshombe à trouver un compromis politique, après la victoire de ce dernier aux élections de février et avril 1965, Mobutu réédite le scénario du 14 septembre 1960, opère son coup d’État du 24 novembre 1965, pour s’emparer du pouvoir et le conserve jusqu’à sa chute le 17 mai 1997.

Il instaure alors une dictature de 37 ans, à compter de la date de son premier coup d’État, événement politique qui marque son entrée sur la scène politique congolaise et fait, de lui, le maître de la politique congolaise, conseiller militaire et politique de Joseph Kasa-Vubu. Ce dernier ne peut rien entreprendre sans le consulter, comme le révèle Francis Monheim, le biographe de Mobutu dans son livre "Mobutu, l’homme seul". En réalité, Mobutu a l’éffectivité du pouvoir : il a l’armée à sa solde.

L’autre rupture éclate dans les années 90 par le refus de Mobutu d’accepter Étienne Tshisekedi comme premier ministre élu par la conférence nationale souveraine et de passer avec lui un compromis de partage du pouvoir.

D’autres crises de légitimité suivront, notamment la prise de pouvoir par Laurent-Désiré Kabila par les armes, par les deux élections contestées de 2006 et de 2011, élections et résultats généralement jugés frauduleux et non conformes à la vérité.

Enfin la toute dernière en date est celle conséquente au maintien au pouvoir du président Kabila faute d’élection dans le délai constitutionnel de décembre 2016 par manque de moyens financiers à son organisation.

Cette dernière crise à vue tour à tour la mise en place d’un dialogue - organisé par la majorité au pouvoir avec l’aide de la communauté internationale et quelques membres de l’opposition - avant que ne s’ensuive celui sous l’égide de l’Église catholique.

Pour ce qui est de la crise de légitimité, le Congo serait-il sous l’influence de la loi des séries ? 

Joseph Anganda Partager :
Oeil D'Afrique / MCN, via mediacongo.net
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Evangéliste Robert @7KOUIUM   Message  - Publié le 03.07.2017 à 13:18
Bilan désastreux de 57 ans de l’indépendance de la RDC et les Congolais ont déjà cessé de croire que les dirigeants et toutes la classes politiques actuels et dans leur capacité ou bonne foi de faire leur bonheur une priorité cardinale, Mais ils ont l’espoir de vivre bientôt des anniversaires plus heureux de leur indépendance. Car, dit-on avec la foi en Christ, la majorité des congolais, verront un jour le soleil s'élever.

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Evangéliste Robert @7KOUIUM   Message  - Publié le 03.07.2017 à 09:38
En effet les Dignes Héros et Pères notre indépendance engageant la RDC sur la voie de l’indépendance, ils avaient foi en l’avenir radieux de ce pays. Mais depuis ce temps-là, la RDC présente un bilan de 57 ans teinté de l’Usure du Pouvoir permanent, du Chaos et du Développement du Sous- Développement, de Gestion en Dessous de la Colonisation Belge et par conséquent, loin du bonheur du peuple pour lequel les Pères de l’indépendance se sont battus jusqu’à payer de leurs vies.

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Evangéliste Robert @7KOUIUM   Message  - Publié le 03.07.2017 à 09:32
57 ans de chaos et de et les congolais ont déjà cessé de croire que ses dirigeants et toutes la classes politiques actuels du pays ont encore la capacité de faire leur bonheur à une année de la fin de leur présence aux commandes de l’Etat, l’espoir de vivre bientôt des anniversaires plus heureux de leur indépendance demeure toujours. Car, dit-on avec la foi en Christ que la majorité des congolais, un jour le soleil s’élèvera.

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BANACONGO BADASUKIDI @ARM2PI8   Message  - Publié le 02.07.2017 à 13:32
LA REPONSE SAGE DES EVEQUES A ALAIN ATUNDU, MENDE ET MP : « NOUS LAISSERONS CE ROLE LE JOUR OU LA MEME M P RAPELLERA A MARINI QUE SA MISSION N’EST PAS AU SENAT MAIS A L’EGLISE. RENSEIGNEZ- VOUS, SI ETANT NOIR VOUS POUVEZ PARTIR AUX ETATS-UNIS LIBREMENT, IL Y A UN HOMME DE L’EGLISE MARTIN LUTHER KING QUI A COMBATTU CE REGIME. ET SI AUJOUD’HUI, NOUS ENVIONS LES SUD AFRICAINS, IL Y A UN HOMME DE L’EGLISE, LE PASTEUR TUTU QUI A COMBATTU AUX COTES DE MANDELA. DEVANT CETTE SITUATION DES TUERIES, DES MASSACRES, CRISES ECONOMIQUE, DES FOSSES COMMUNES PARTOUT MEME SI JESUS ETAIT PHYSIQUEMENT ICI COMME PRETRE, IL FERAIT LA MEME CHOSE. UNE EGLISE QUI SE TAIT DEVANT PAREILLE SITUATION DOIT SE DEMANDER S’IL EST VRAIMENT UNE EGLISE DE JESUS-CHRIT »

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Bilobela kaka @R67HFHR   Message  - Publié le 30.06.2017 à 23:46
Oui, 57 ans de crise de légitimité créee par les lumumbistes Après l'indépendance Lumumba était en désaccord avec Kasavubu, il osait même destituer Kasavubu de son poste de présidence. Puis vint Mobutu, ancien secrétaire de Lumumba qui monta un coup d'état contre Kasavubu. Mobutu regna pendant 32 ans qui plongèrent le pays dans une pauvreté. Survint un autre lumumbiste Laurent-Désiré kabila, qui de concert avec le groupe Rwando-ougandais, écarta Mobutu. Lui-même Laurent Kabila sera assassiné par son propre fils Hypolite Kanambe issu d'une mère rwandaise. Aujourd'hui ce fils veut s'impose en maitre dictatorial sur le peuple congolais

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Libre de penser @I1PHD95   Message  - Publié le 30.06.2017 à 23:11
C'est vrais que nous n'avons eu que des president illegitime pcq la maniere ou ils arrivent au pouvoir ne pas democratique c'est pourquoi ils sont toujours ratrapper par les irregularites qu'ils causent eux meme si 57 ans apres les officiels congolais manquent meme un message a adresser a la nation c'est parceque q'ils savent que ca ne va pas interesser le peuple ils vivent en parallele avec le peuple c'est comme le camp du regime et le camp du peuple qui va dire quoi a qui?

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Anonyme @75QW4OF   Message  - Publié le 30.06.2017 à 22:36
Il y a longtemps que les congolais ont perdu la liberté au point d'être colonisé par le rwandais

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Mampuya @GFNVXBG   Message  - Publié le 30.06.2017 à 19:24
Au Congo il n'y a pas crise de legitimité. Tout le monde veut etre président, ministre. Les Francais ont des idées pas de Pétrole,les congolais , pas des idées . Thsisekedi était nommé premier ministre plusieurs fois par Mobutu. Ne disons et n' ecrivons pas des betises. Je dirais Thsisekedi était ambi de lui meme, bipolaire , paranoique. Un bon médecin ne choisi pas ses malades. devant la crise du Congo, beaucoup préfère, la chaise vide, l'opposition sans fin. Mandela avait attendu les élections, travaillé avec ses pires ennemis. Au Congo non. L'opposant salu Mobutu, Kabila, tard dans la nuit.

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