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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Economie

Katanga : des entreprises polluantes indemnisent 200 agriculteurs

2014-08-26
26.08.2014 , Lubumbashi
Economie / Provinces
2014-08-26
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Plus de 200 agriculteurs du nord du Katanga ont reçu 500 $ de deux entreprises minières pour compenser leurs pertes dues à la pollution. Une indemnisation rare due à l’action des Ong…

"Une entreprise minière indemniser les victimes de la pollution en RDC, c’est une chose rare. Mieux vaut ça que rien !", lance, tout sourire, un cultivateur qui venait, comme plus de 200 agriculteurs, de recevoir 500 $ pour compenser leurs pertes de production. C’était en juin dernier, à Kambove. Deux ans auparavant, dans ce territoire du nord du Katanga, les agriculteurs avaient perdu leurs récoltes sur plusieurs hectares le long de la rivière Kalunika. Choux, aubergines, tomates… toutes les plantes se desséchaient quand ils les arrosaient !

Les enquêtes menées par des organisations de la société civile ont révélé que deux entreprises minières chinoises (Comilu et Cimco) qui exploitent essentiellement le cuivre et le cobalt à Kambove, déversaient des rejets miniers toxiques contenant de l’acide dans la rivière Kalunika. Pourtant, fermiers et cultivateurs utilisent régulièrement l’eau de cette rivière en aval pour arroser leurs cultures et abreuver leur bétail.

D’autres rivières comme Kasenshi et Kalubumbashi ont aussi été polluées. Faute de bassins de rétention appropriés, ces rejets miniers hautement toxiques terminaient leur course dans la rivière, tuant les poissons et détruisant la végétation dans les environs. "Mais ça c’était avant, assure Hyppolite Kalenga, administrateur du territoire de Kambove qui présidait la cérémonie d’indemnisation. Ceux qui continueront à polluer l’environnement de cette manière, ne resteront plus jamais impunis".

COMPENSATION INSUFFISANTE

Toutes les victimes de la pollution n’ont pas accueilli le geste des Chinois de la même manière. "Je ne sais pas ce que représentent 500 $ par rapport aux pertes que j’ai enregistrées. Je scolarisais mes enfants et nourrissais l’ensemble de ma famille avec le revenu de mes plantations", s’indigne Arsène Kaj. Ce cultivateur venait de dépenser près de 1200 $ pour les intrants (engrais, urée, semences…) et espérait gagner entre 3000 et 3500 $ à la prochaine récolte. Il n’a rien moissonné.

Lui et les autres victimes se sont organisés avec le soutien des associations de la société civile et ont porté l’affaire devant la justice, réclamant que les rivières soient dépolluées et que des compensations financières leur soient versées, car leurs terres sont devenues improductives et la pêche ne donne plus de poisson.

Près de deux ans après, les entreprises minières incriminées ont cessé de polluer les eaux et demandé un règlement à l’amiable. "C’est finalement un montant forfaitaire qu’ils ont décidé de nous payer, sans nous dire sur quelle base il a été calculé", se demande Kaj. Pour lui, ceux qui ont été délégués pour négocier avec les pollueurs ont tout simplement cédé aux intimidations. Kaj rejette le compromis trouvé entre les deux parties. "Ce qui fâche le plus, dit-il, c’est que l’Etat congolais n’a rien fait pour nous aider à rentrer dans nos droits".

DES POLLUEURS A LA PEAU DURE

La pollution de l’air, du sol, des eaux… dans la province du Katanga n’est pas une nouveauté. En avril dernier, l’Assemblée nationale avait convoqué une fois encore le ministre de l’Environnement, Bavon N’sa Mputu, pour s’expliquer sur la pollution dont on accuse les entreprises minières dans le territoire de Kambove. Les rapports d’enquêtes des Ong les mettent régulièrement en cause au Katanga car la plupart de ces entreprises ne respectent pas leurs propres études d’impact environnemental. Certaines ne les font carrément pas. Ce qui est contraire au Code minier en vigueur en RDC.

"Comment peut-on poursuivre des entreprises qui comptent parmi leurs actionnaires, des dirigeants occupant de hautes fonctions ?", se demande Marc Lumbu, défenseur des droits de l’homme à Kambove. Il estime que les organisations de la société civile font leur part et attendent que l’Etat congolais fasse la sienne pour protéger la population, car "les miniers ne doivent pas être plus forts que l’Etat.


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