Economie
La société civile a organisé une conférence de presse, en collaboration avec le Comité d’Orientation de la Réforme de Finances Publiques (Coref), sur le financement du Projet de Renforcement de la Redevabilité et de la Gestion des Finances Publiques (Profit Congo), le vendredi 23 juin 2017, à l’hôtel Venus.
La conférence était placée sous le thème : « Regards du Citoyen sur le Projet de Loi de Finances 2017, Analyse Budgétaire de la Société civile ». Elle était animée par Godefroid Misenga, coordonateur du Coref, le prof Florimond Muteba, président du Conseil de l’ODEP et le directeur exécutif du REGED, Bishop Abraham Djamba.
Cette rencontre avait pour objectif d’informer l’opinion publique sur les résultats des analyses faites par la société civile mais aussi formuler des recommandations qui en principe doivent être prises en compte par le gouvernement en vue de trouver des solutions face aux difficultés et problèmes réels de la République. On rappelle que le programme d’action du gouvernement Tshibala s’est fixé quatre objectifs : organiser les élections ; stabiliser et relancer l’économie nationale ; améliorer les conditions de vie de la population et restaurer la sécurité des personnes et de leurs biens.
Raison pour laquelle, la représentante de Profit Congo a salué cette rencontre citoyenne et les résultats réalisés par les organisations de la société civile ayant participé à ce travail de grande envergure, puisque la question du budget nationale intéresse toutes les couches de la population.
Résultats de l’analyse
Dans leurs analyses, les experts de la société civile relèvent que le projet de loi sous-tendu par le cadre macro-économique situant : le taux de croissance économique fixe le taux d’inflation moyen et fin période respectivement à 12,5% et 17,90% ; les taux de change moyen et fin période respectivement à : 1.452,25 FC et 1.688,90 FC pour un dollar américain ; le PIB nominal à 47.431,87 milliards de FC et la pression fiscale à 13%.
La société civile note que le gouvernement prévoit un taux de croissance de 3,5% en 2017, par rapport à 2,4% en 2016. Sur le plan interne, cette augmentation serait tributaire principalement de relance de l’agriculture par la mise en œuvre du Plan National d’Investissement Agricole puisque le crédit alloué à ce secteur est modique, soit 7,7% du budget global, alors que c’est un secteur générateur de ressources.
Quant à la mobilisation des recettes, le gouvernement prévoit une pression fiscale de 6.6166,5 milliards de FC et les recettes extérieures de 3.847,3 milliards de FC, soit 38,4% du budget. A ce stade, la société civile note que les ressources attendues du gouvernement pour financer les politiques envisagées en 2017 proviendraient à près de 40% des partenaires.
Au regard du faible taux de mobilisation des recettes intérieures comme dans les années passées, la société civile reste inquiète quant aux financements harmonieux des dépenses prévues. Car, les recettes des budgets annexes et des comptes spéciaux, se situent à 878,5 milliards de FC à 409,4 milliards de FC.
Outre cela, elle note que les mesures de mobilisation des recettes des budgets annexes et comptes spéciaux ne sont pas mentionnées dans le PLF 2017. Par ailleurs, il n’existe pas de traçabilités de l’exécution de ces recettes.
En conclusion, les dépenses du budget général se situent à 10.013.784.680.698 FC. Elles couvriraient les dépenses courantes à hauteur de 70.65% et les dépenses en capital à hauteur de 29,35%.
Cependant, elle constate que des faibles fonds sont alloués aux ministères qui ont la vocation de s’appesantir sur des besoins sociaux de base de la population, qui justifient entre autre la fragilité de l’Etat, et, elle estime que le gouvernement n’a pas mis des moyens conséquents pour améliorer le cadre de vie de la population.
Elle a, en outre abordé la question de la rémunération des agents et fonctionnaires de l’Etat, où, l’enveloppe représente 2.160.438.683.380 FC, soit 21,6% du budget global. Cela représente un accroissement de 8% par rapport au budget de 2016. Selon elle, cela ne changera en rien les conditions socio-économiques de ces derniers, étant donné que le pouvoir d’achat de la population est demeuré dérisoire.
Bref, plusieurs recommandations ont été formulées de façon spécifique pour chaque secteur et ministère.
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