La BCC invite la population à garder l’espoir dans le Franc congolais

Le directeur général en charge de la politique monétaire et des opérations bancaires à la Banque centrale du Congo (BCC), Jean-Louis Kayembe, a invité mardi 27 juin 2017 les Congolais à garder l’espoir et à faire confiance à la monnaie nationale, « le Franc congolais », en dépit de sa dépréciation face au dollar américain sur le marché de change. M. Kayembe qui était interrogé par la presse, a affirmé que le Franc congolais finira par recouvrer sa santé d’antan.

Il a précisé à ce sujet que la dépréciation du Franc congolais face aux devises étrangères est due à la pénurie de devises, à l’ajustement difficile au niveau du Trésor public et à la spéculation et que son institution bancaire ainsi que le gouvernement préconisent la recherche des solutions durables, notamment une discipline budgétaire. « Face aux causes qui sont à l’origine de cette dépréciation, il faudrait un ajustement budgétaire en interne, une discipline budgétaire, et travailler sur base des ressources qui sont mobilisées », a recommandé Jean-Louis Kayembe, ajoutant qu’ « Il faut que nous puissions à court et à moyen termes chercher d’autres sources pour le Trésor, d’autres sources d’appui budgétaire et d’appui à la balance de paiement, parce que face à une pénurie des devises, la solution se trouve au niveau de l’offre, réduire les importations ou bien augmenter l’offre de devises sur le march ».

Jean-Louis Kayembe recommande aussi de ne pas réduire de manière drastique les importations, affirmant que cela peut encore créer d’autres problèmes. Il a laissé entendre que la solution viendrait des appuis à la balance de paiement, des investissements directs étrangers, des entrées de devises sur le marché de manière à conforter l’offre sur le marché.

Le Franc congolais continue de se déprécier face au dollar américain. Le dollar américain se change actuellement à 1.535 FC contre 1.400 FC, il y a moins d’une année et à 920 FC, il y a un an. Cette situation entraîne la flambée des prix de certains produits de première nécessité sur tous les marchés et autres centres de négoces à travers le pays.