Politique
Le 17 juin dernier, Michel Nsomue, Directeur de cabinet du Premier ministre Bruno Tshibala, avait signé un communiqué dans lequel il enjoignait à tous ceux qui détenaient par devers eux les véhicules de la Primature, de les remettre endéans 72 heures. Il n’en fallait pas plus pour que les réseaux sociaux se saisissent de l’affaire et concluent à leur manière, accusant les anciens conseillers de Samy Badibanga d’avoir emporté illégalement des véhicules de la Primature.
Qu’en est-il au juste ? Il y a lieu de noter qu’en premier lieu, ce communiqué ne concernait en rien le cabinet sortant de Samy Badibanga, mais plutôt certains membres du cabinet de Bruno Tshibala qui avaient pris possession des véhicules de fonction, avant même la nomination du directeur de cabinet qui doit, normalement, procéder au dispatching du charroi automobile de la Primature.
Selon un membre du cabinet de l’ancien chef du gouvernement qui a requis l’anonymat, il n’en est absolument rien. En tout cas pas de quoi fouetter un chat. Tout s’est passé dans la stricte légalité. Il nous a ainsi retracé l’historique de la gestion du charroi automobile de la primature par le cabinet de Samy Badibanga. En effet, à l’arrivée de ce dernier à l’hôtel du gouvernement, il a trouvé 47 véhicules. Par souci d’efficience, il s’est refusé de les affecter immédiatement à ses collaborateurs, souhaitant d’abord la réalisation d’un contrôle technique afin d’en connaître l’état exact.
Certificats de déclassement
C’'est ainsi que le secrétaire général de la Primature va écrire à son homologue du ministère des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction (ITPR), gestionnaire légal du charroi automobile de l’Etat, afin de solliciter ce contrôle technique. Les inspecteurs des ITPR sont donc, venus examiner l’état des véhicules. Le rapport qu’ils transmettent au secrétaire général de leur ministère indique qu’une dizaine de véhicules sont à déclasser. A son tour, le secrétaire général des ITPR en informe son homologue de la Primature qui, en réponse, prend acte du rapport et transmet la liste des personnes intéressées par l’acquisition de ces véhicules.
Le secrétaire général des ITPR établit alors les certificats de déclassement. Onze personnes intéressées retirent effectivement leurs notes de perception et paient les montants fixés par le SG des ITPR. Sur les 11 personnes ayant payé, 5 ont retiré leurs véhicules, et les 6 personnes restantes peinent encore à retirer les leurs. « C’est cela la vérité. Le directeur de cabinet de Samy Badibanga a transmis ce dossier à son successeur lors de la remise et reprise. Le Secrétaire général de la Primature a également transmis le même rapport auprès du directeur de cabinet de Bruno Tshibala », assure notre interlocuteur. Autrement dit, circulez, il n’y a rien à voir.
Procédure tout à fait normale
Il faut rappeler ici qu’il s’agit d’une procédure habituelle et, par-dessus tout, tout à fait normale qui relève du ministère des ITPR et ne concerne en rien le Premier ministre en fonction.
Certains services autant que certains fonctionnaires de l’Etat doivent donc cesser avec des excès de zèle dans l’exercice de leurs fonctions. En effet, en cas de problème concernant des véhicules de l’Etat, la seule institution habilitée à répondre ou à donner des renseignements reste le ministère des ITPR.
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