F1: à Bakou, le Grand Prix a été fou !

A l’issue d’un Grand Prix riche en péripéties et en rebondissements ce dimanche en Azerbaïdjan, Daniel Ricciardo a offert à Red Bull son premier succès de la saison. Lewis Hamilton et Sebastian Vettel, eux, ont joué avec le feu…

C’est un Grand Prix peu académique dont a accouché Bakou ce dimanche. Une fois n’est pas coutume, les écuries Mercedes et Ferrari n’ont pas été à la fête en Azerbaïdjan, devancées dans leur quête de gloire et de points par le team Red Bull représenté par Daniel Ricciardo.

Opportuniste Australien vainqueur dans un improbable concours de circonstances devant la Mercedes – tout de même – de Valtteri Bottas et la Williams de Lance Stroll, invité surprise du podium, qui bat là un record de précocité du haut de ses 18 ans et quelque huit mois…

Hamilton – Vettel "s'empoigne"... sur la piste

Comment en est-on arrivé à un tel trio ? La réponse se situe aux alentours de la 19e boucle, quand sous régime de voiture de sécurité Hamilton, alors leader de la course, donne un coup de frein sec en sortie de virage qui lui vaut d’être percuté par son premier poursuivant, Vettel. Le sang de l’Allemand, alors, ne fait qu’un tour, et la Ferrari de se porter à hauteur de la Mercedes pour lui porter un coup volontaire.

Dans la foulée, alors que la safety car se retire, la monoplace de Vettel sème des débris au beau milieu de la meute excitée. Et les Force India d’Esteban Ocon et Sergio Perez de se percuter à leur tour. Cela tandis que Kimi Räikkönen arrache le flanc gauche de son cheval cabré sur des morceaux de carbone jonchant la piste.

Le drapeau rouge est inévitable. Et promet une redistribution des cartes via un départ des stands. Très vite, Felipe Massa, reparti troisième, abandonne, victime de la mécanique de sa Williams. Hamilton, lui, caracole en tête, mais doit batailler avec un tour de cou – élément de protection obligatoire fixé autour du baquet – récalcitrant et menaçant de s’envoler. Un passage par les stands s’impose au Britannique, qui perd là ses espoirs de victoire dans la 32e boucle.

S’ensuit pour Vettel une pénalité de dix secondes pour son comportement dangereux à l’encontre de son rival. 

Avec pour les deux hommes, au final, un passif impossible à combler, même s’ils limiteront la casse en terminant quatrième et cinquième, juste devant Ocon.

La rivalité saine jusque-là, risque de changer. 

"Je pense qu’un pilote ne devrait pas se comporter de la sorte. C’était dangereux et écoper d’un stop and go de dix secondes pour ça… Je n’ai pas besoin d’en dire davantage". toujours S'il veut prouver qu'il est un homme, on peut le faire en dehors de la voiture, face à face"a declaré Lewis Hamilton au média à la fin de la course. Manifestement pas content de cette manoeuvre, le pilote britanique a poursuivi sans macher ses mots : "S'il veut prouver qu'il est un homme, on peut le faire en dehors de la voiture, face à face". 

De son coté, Sebastian Vettel, n'admet aucune une mauvaise conduite associée à son affrontement sur piste avec Lewis Hamilton au Grand Prix d'Azerbaïdjan. "Il m'a bloqué en freinant brusquement", a pour sa part déclaré Vettel, sans se soucier de sa manœuvre. [...] Je suis sûr qu'il ne l'a pas fait exprès, mais certainement, ce n'était pas la bonne manœuvre."

"Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'agir ainsi, j'ai eu un peu de dégâts mais il risquait d'être aussi endommagés. Il avait fait quelque chose de semblable il y a quelques années en Chine lors de la relance. Ce n'est pas une façon de faire", a justifié le pilote allemand.

 Au classement mondial, Sebastian Vettel prend deux points à Lewis Hamilton et possède dorénavant 14 points d'avance sur le Britannique (153 contre 139 points). En revanche, Mercedes fait la bonne opération au classement des constructeurs avec 28 points contre 12 pour Ferrari. Désormais, l'écurie allemande (250 points) compte 24 unités d'avance sur les Rouges (226). On notera également les premiers points de la saison de Fernando Alonso, neuvième à Bakou