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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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G7 : l'ombre de la Chine plane sur la réunion des pays membres

2017-05-26
26.05.2017
2017-05-26
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Après Bruxelles, la petite ville de Taormina en Sicile accueille les grands décideurs de ce monde. Une partie en tout cas. Le G7 réunira ces vendredi et samedi les dirigeants du Japon, du Canada, des États-Unis, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et du Royaume-Uni. Quelques pays sont invités également, mais il manque une puissance parmi eux : la Chine. Bruno Hellendorff, chercheur au GRIP, le Groupe de Recherche et d'Information pour la Sécurité et la Paix et coordinateur du programme Asie-Pacifique, était interrogé ce vendredi par notre journaliste Pierre-Yves Meugens sur La Radio belge La Prem1ère

Questionné sur la pertinence du G7 au vue des forces en présence et de l'absence d'une des économies mondiales les plus importantes, la Chine, le chercheur s'est montré nuancé sur le fait que ceci soit un choix voulu et assumé par les membres présents en Sicile : "Oui et non, c’est-à-dire que le G7, dans l’état actuel des choses, représente encore presque la moitié du PIB mondial. Mais il est vrai aussi qu’il ne représente que 10 % de la population, ce qui veut dire qu’il y a un déséquilibre réel entre aujourd’hui ce que le G7 peut représenter et puis surtout ce qu’on peut attendre de l’avenir, c’est-à-dire, des émergences de nouveaux acteurs comme la Chine, comme l’Inde, comme d’autres acteurs asiatiques. Mais également africains ou latino-américains qui, eux, demandent leur propre voix au chapitre dans tout ce qui concerne la gouvernance mondiale, parce que ça les implique nécessairement eux aussi".

Une formule à 7 dépassée ?

Le sommet du G7 en 2016 à Shimakan au Japon

En termes de format, pour ce sommet, Bruno Hellendorff rappelle qu'il s'agit de pays qui sont "sur la même longueur d'onde". Véritable cercle très fermé, le chercheur développe : "Encore une fois, c’est intéressant pour des pays qui sont [...] sur la même longueur d’onde, de se retrouver ensemble et puis de faire ce pourquoi le G7 a été créé. C’est-à-dire avoir un forum de leadership politique, un relais d’influence pour ces pays qui leur permettent véritablement de peser collectivement sur la gestion du système international".

Plus qu'un sommet, il s'agira donc d'un G7 classique, sorte de forum où les "grandes puissances" vont se retrouver pour discuter d'une manière collective d'aborder les enjeux politique ou économique. Mais dès lors que ces grands axes seront développés, les risques d'ingérence sont forcément inhérents à ce type de sommet, surtout à l'heure de grandes tensions géopolitiques, à l'instar de celles qui opposent la Chine et le Japon.

"Il y a 2 questions majeures qui se posent dans ce forum. La première, c’est la gouvernance mondiale, c’est-à-dire, comment est-ce qu’on gère véritablement les défis qui nous confrontent aujourd’hui. Alors là, on peut parler justement du terrorisme, du climat, des tensions régionales, etc. [...] Est-ce qu’on est inclusif ? Est-ce qu’on est exclusif ? Et la deuxième question, c’est les dossiers mêmes qui sont traités. Là, on peut parler d’immigration, du climat, du protectionnisme américain qu’on imagine sous Trump. [...] Donc, dans un sens, le G7 répond d’une certaine mesure à certains dangers, mais on le voit, sur des tensions régionales par exemple, ce n’est pas forcément le meilleur forum, en plus du message véritablement oligarchique qu’il peut envoyer vers des acteurs comme la Chine ou d’autres".

La route de la soie

En mai, la Chine a lancé son propre sommet international intitulé les Nouvelles routes de la soie. Initiative visant à ressusciter l’antique route commerciale qui assurait les échanges entre l’Europe et l’Extrême-Orient.

Alors que les puissances du G7 se retrouvent dans la jolie et paisible ville touristique de Taormina, en Sicile, la Chine n'est pas restée les bras croisés à observer la situation. Depuis plusieurs semaines, Pékin a annoncé son projet de nouvelle route de la soie, avec de gros contrats, des infrastructures majeures et des billiards à la clef, répondant à sa manière à cette guerre économique. Le chercheur du GRIP abonde dans ce sens.

"La Chine est évidemment intégrée dans le G20, qui, lui, a été une réponse à la crise économique mondiale et qui associe les émergents. Mais la Chine maintenant crée ses propres institutions. La première la plus importante de ces dernières, c’est le sommet de nouvelles routes de la soie, qui a eu lieu les 15 et 16 mai à Pékin. Il y a quand même eu une participation de plus de 60 États et plus de 68 États et organisations internationales ont signé des contrats, des accords de partenariat pour justement entériner le concept de nouvelles routes de la soie, dirigées, je le rappelle, par la Chine. Ça permet à ces pays de poser les membres du G7, notamment, face à cette gestion un peu trop exclusive du système international", détaille-t-il.

Corée du Nord

L'Asie devrait donc être largement abordée puisque si la Chine représente un point d'interrogation majeur dans les calculs des membres du G7, d'autres dossiers chauds seront à étudier. Parmi ceux-ci, l'un est brûlant, la Corée du Nord. Le régime de Pyongyang se montre de plus en plus agressif depuis quelques mois et multiplie les essais balistiques. La région est sous tension, le tout avec des puissances alliées ayant des intérêts divergents, à l'instar de la Chine et des Etats-Unis, respectivement historiquement proches de la Corée du Nord, et de la Corée du Sud.

Une fois encore, la Chine, ou plutôt son absence, va peser sur ce G7 car sans la présence de l'un des acteurs principaux du dossier, il sera par conséquent impossible de régler la question nord-coréenne. A l'inverse, le Japon pourrait tirer profit de cet absence, en se faisant entendre lors du G7 sans opposition.

"C’est là qu’on voit que le G7 ne peut pas tout aborder. Mais ce qui est l’intérêt du Premier ministre Shinzō Abe, le Premier ministre japonais, qui veut absolument mettre ce dossier sur la table, c’est de rappeler aux autres acteurs du G7 qu’ils ont un intérêt clair, distinct dans ce dossier et que pour pouvoir faire pression sur la Chine, ils doivent véritablement peser ensemble sur le dossier. D’une seule et même voix. Ce qui n’est pas garanti étant donné, on l’a vu, la position qu’a adoptée notamment l’administration Trump", conclut Bruno Hellendorff.


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