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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Brésil: Michel Temer à son tour menacé par un scandale de corruption

2017-05-19
19.05.2017 , Sao Paulo
2017-05-19
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http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2017-actu/05-mai/15-21/manifestant_anti_temer_17_002.jpg Sao Paulo-

A Sao Paulo, des manifestants réclament la démission du président Michel Tremer après les révélations de O Globo, le 17 mai 2017.

Nouvelle effervescence politique au Brésil : un peu plus d’an après la destitution de Dilma Rousseff, c’est son successeur Michel Temer qui est dans la tourmente. Selon le quotidien O Globo, il aurait payé le silence d’un allié gênant dans une affaire de corruption. Une demande de destitution a déjà été présentée au Congrès

Des manifestants se sont très vite rassemblés dans la soirée du 17 mai 2017 devant le palais présidentiel à Brasilia, où de nombreux véhicules sont venus klaxonner sous les fenêtres de Michel Temer et réclamer sa démission. Une manifestation a également eu lieu à Sao Paulo pour réclamer des élections anticipées.

Ce nouveau rebondissement dans l’affaire de corruption à Petrobras a fait l’effet d’une bombe dans le pays. Michel Temer aurait en effet acheté le silence d’Eduardo Cunha, ancien président de la Chambre des députés lui-même condamné à la prison pour corruption. O Globo affirme que le procureur général serait en possession de preuves, sous forme d’enregistrement. Information non confirmée par ce dernier.

Demande de destitution

Le président Temer a en tout cas formellement démenti ces accusations dans la soirée. Mais, au Congrès, une demande de destitution du président a déjà été présentée. « J’ai déposé hier la première demande de destitution de Temer en me basant dans cette délation, a expliqué le député Alessandro Molon, du parti Rede. Donc, c’est la première demande qui doit être examinée par le président de la Chambre de députés Rodrigo Maia et nous allons faire pression sur lui pour qu’il installe la commission sur la destitution de Temer le plus vite possible. Et l’étape suivant, c’est de nous assurer que nous aurons des élections directes au Brésil. »

Destitution ou démission, pour l'opposition, les solutions de sortie de crise ne sont pas légion. C'est en tout cas l'avis de Pepe Vargas, député du Parti des travailleurs : « Devant la gravité du contenu de ses enregistrements qui montrent le président Temer en tractation avec un homme d’affaires pour payer le silence de l’ex-député Eduardo Cunha et devant les informations selon lesquelles des hommes proches du président auraient reçus des valises d’argent, le seul issue maintenant est que le présidente Temer démissionne. Et s’il ne démissionne pas la solution est d’ouvrir la procédure d’impeachment. La seule alternative est d’avoir un gouvernement élu par le vote populaire. »

L'étrange silence de Cunha

Ces dernières révélations expliquent le silence, ces derniers mois, d’Eduardo Cunha, analyse Maud Chirio, historienne, spécialiste de l’histoire contemporaine du Brésil et maître de conférences à l’université de Paris-Est Marne-la-Vallée.

« Cet ancien président de la Chambre des députés, qui a été la cheville ouvrière de l’impeachment de Dilma Rousseff, avait promis qu’il ferait tomber toutes les têtes s’il était emprisonné, parce qu’il savait tout, rappelle la chercheuse. Il a été emprisonné en octobre, donc la question c’était de savoir ce qui faisait que Cunha ne parlait pas. Maintenant on sait pourquoi il ne parlait pas : il était de manière constante alimenté par des importants flux d’argent, dont Michel Temer connaissait l’existence. Et cet achat du silence de Cunha est maintenant prouvé et la participation directe du président Temer dans cet achat est désormais indéniable. »

Et ces preuves pourraient ni plus ni moins signer la chute du président brésilien, estime Maud Chirio. « Il va être très difficile pour Temer de se maintenir longtemps, pour plusieurs raisons, analyse-t-elle. D’abord à cause de la multiplicité des preuves : il y a un enregistrement où il parle, qui est associé avec une vidéo où on voit le transfert d’argent. La deuxième raison c’est que les grands médias brésiliens ont pris la décision collective de rendre public ce scandale. (…) Dans ces conditions, Temer va avoir du mal à maintenir un consensus public et politique autour de lui. »

La chercheuse pense que le président brésilien va tomber, ce n'est qu'une question de temps, mais s’interroge sur les conséquences directes d’une démission ou d’une mesure d’impeachment : « qu’est-ce qui se passe s’il tombe et comment il tombe ? Et ensuite, quelle solution politique acceptable va être trouvée pour l’opinion publique ? »

Le chef de l'un des principaux partis de la coalition gouvernementale, Aécio Neves, est également atteint de plain fouet par le scandale.

Martin Bernard
RFI
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