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Le fondateur de WikiLeaks, réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres, est accusé de viol par une Suédoise depuis 2010. Le parquet a décidé aujourd'hui d'arrêter les poursuites, mais les autorités britanniques menacent de l'arrêter s'il quitte l'ambassade.
Julian Assange fait un petit pas vers la liberté. Le parquet suédois a annoncé aujourd'hui classer sans suite les poursuites pour viol contre le fondateur de WikiLeaks, qui n'est pas tiré d'affaire pour autant. Visé par un mandat d'arrêt européen et réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres depuis 2012, Assange était menacé d'extradition vers la Suède en raison de ces accusations. Il voit derrière cette affaire une manœuvre des Etats-Unis visant à l'extrader vers leur territoire, où il risque d'être poursuivi pour la publication de nombreux documents militaires et diplomatiques confidentiels.
La police britannique a confirmé ce vendredi son intention de l'arrêter s'il quitte l'ambassade. En se réfugiant à l'ambassade en 2012, Assange avait violé les conditions de sa liberté conditionnelle au Royaume-Uni et «reste recherché» pour ce délit par la police britannique.
La peur d'une extradition vers les Etats-Unis
Dans le même temps, les autorités britanniques «refusent de confirmer ou d'infimer avoir déjà reçu une demande d'extradition des États-Unis pour Julian Assange», selon WikiLeaks. L'administration Trump a affirmé en avril que son arrestation était une «priorité». Selon la presse américaine, les autorités sont en train de monter un dossier d'accusation.
L'affaire a débuté le 20 août 2010 avec la plainte pour viol d'une Suédoise, qui accuse Assange d'avoir engagé un rapport sexuel pendant qu'elle dormait dans la nuit du 16 au 17 août, et sans préservatif alors qu'elle lui avait à plusieurs reprises refusé tout rapport non protégé. L'Australien affirme toujours que la jeune femme était entièrement consentante. Quand un mandat d'arrêt a été émis en 2012, Assange a trouvé refuge à l'ambassade d'Equateur à Londres. Quito lui a accordé l'asile, mais il n'a jamais quitté l'ambassade londonienne.
En novembre 2016, après de multiples complications procédurales, il avait été entendu à Londres par un procureur équatorien en présence de magistrats suédois et avait répété qu'il était complètement innocent. Le parquet suédois avait jusqu'à aujourd'hui pour prolonger ou non la demande d'incarcération auprès d'un tribunal de Stockholm.
L'enquête abandonnée à cause de la longueur de la procédure
L'enquête a donc été abandonnée, non pas faute de preuves, mais à cause de la longueur de la procédure, selon un communiqué de la procureure Marianne Ny. «Toutes les possibilités pour faire avancer l'enquête ont été épuisées (...) et il n'apparaît plus proportionné de maintenir la demande de placement en détention provisoire par défaut de Julian Assange ni le mandat d'arrêt européen.»
L'enquête suédoise, notamment retardée par le refus du lanceur d'alerte d'être entendu en Suède, avait pris tellement de temps que la plainte d'une autre jeune femme pour une agression sexuelle présumée à la même époque, en 2010, a été classée sans suite, frappée par la prescription en 2015.
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Julian Assange au balcon de l'ambassade d'Equateur à Londres, où il est réfugié depuis 2012.