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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Kin-kiey Mulumba: « J’ai décidé moi-même d’annoncer le départ de Mobutu du pouvoir »

2017-05-17
17.05.2017
2017-05-17
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Kin-kiey Mulumba, le dernier porte-parole du gouvernement du régime Mobutu.

La vidéo est l’une des plus diffusées de la fin du règne du Maréchal Mobutu. La scène se déroule le 16 mai 2017. On y voit le porte-parole du gouvernement, Kin-kiey Mulumba, s’avancer vers des micros lire le compte-rendu du conseil de ministres, annonçant le départ de Kinshasa du président Mobutu.

Ce que peu de gens savent est que ce conseil de ministres n’a jamais eu lieu. Et le compte-rendu, un texte intégralement imaginé par son auteur Kin-kiey Mulumba sur demande du Premier ministre d’alors, le général Likulia.

M. Kin-kiey Mulumba nous l’a révélé en mars dernier quand nous lui avons demandé de nous raconter les derniers moments du Maréchal Mobutu.

Le dernier « conseil de ministres »

Le dernier gouvernement de Mobutu avec comme premier ministre le général Likulia

C’est par un « ami » que Kin-kiey Mulumba a appris le départ du président Mobutu de la ville de Kinshasa pour Gbadolité le 16 mai 2017.

« Un ami Ilondo, ADGA à la SONAS, m’appelle et me dit : 'Est-ce que tu sais que le président est en train de partir à l’aéroport. Il quitte la ville.' Je lui dit : 'Non. Non. Tu racontes des histoires.' », relate celui qui était alors le porte-parole du gouvernement.

Ce jeudi 16 mai 1997, un conseil des ministres doit se tenir. Kin-kiey Mulumba s’y rend mais ne trouve ni le Premier ministre ni les généraux membres du gouvernement.

En fait, les généraux Likulia (Premier ministre) et Mahele (ministre de la Défense) sont à l’aéroport de N’djili où le président prend son avion pour quitter la ville de Kinshasa et se rendre à Gbadolité.

A son retour à la Primature, le général Likulia demande à Kin-kiey Mulumba de rédiger le compte-rendu de ce conseil de ministres qui n’a pas eu lieu.

« Les généraux reviennent de l’aéroport. Le général Likulia, Premier ministre, nous salue et dit : ' La séance est levée'. Il me dit : ' M. le ministre faites un compte-rendu'. Je lui dit: 'Quel compte-rendu ? Il n’y pas eu de conseil de ministres. Je fais faire un compte-rendu de quoi ?' Il me dit : 'Vous êtes intelligent. Vous allez trouver les mots qu’il faut. Je vous prie de faire un compte-rendu et je vous attends à la maison.' »

Dans ce compte-rendu intégralement sorti de sa tête, Kin-kiey annonce le départ de Mobutu du pouvoir. Après l’avoir lu au Premier ministre, le porte-parole du gouvernement lira le texte devant de nombreux journalistes à la Primature.

Le dernier porte-parole

Brillant journaliste, Kin-kiey Mulumba est donc le porte-parole du dernier gouvernement du régime Mobutu.

Cette équipe gouvernementale est formée par le général Likulia Bolongo nommé le 9 avril 1997, après une révocation expresse d’Etienne Tshisekedi.

Initialement, le général Likulia veut nommer à ce poste Nzanga Mobutu, l’un des fils du président. Ce dernier refuse le poste et demande que son « ami » Kin-kiey soit nommé.

« Quand Mobutu décide de nommer Lukulia Premier ministre, Likulia propose à Nzanga d’occuper le poste de porte-parole du gouvernement. Nzanga lui dit : 'Attendez. Vous ne savez pas qu’il y a mieux que ça dans ce pays. Si vous cherchez un homme de communication. Il n’y en a pas deux' », relate l’ancien ministre.

Nommé porte-parole du gouvernement, Kin-kiey Mulumba ne prêtera jamais serment comme la plupart des ministres de ce gouvernement d’ailleurs. Il faut dire qu’à ce moment-là le président Mobutu n’est pas au mieux. Malade, il se rend souvent en Europe pour se faire soigner.

A en croire le dernier directeur de cabinet de Mobutu, Vunduawe te Pemako, le président « n’a pratiquement plus travaillé » entre son retour à Kinshasa en provenance de Nice en mars et son départ du pouvoir le 16 mai 1997.

« Pendant son dernier séjour à Kinshasa, à partir du 21 mars jusqu’au 16 mai 1997, date de son départ définitif de la capitale pour Gbadolite, Mobutu n’a pratiquement plus travaillé. On s’efforçait de masquer ses carences par des manœuvres de sérail, notamment par des audiences brèves, médiatisées par la presse présidentielle », relate le professeur Vunduawe dans son livre « Dans l’ombre du Léopard ».

Le président Mobutu ne va présider aucun conseil de ministres de ce gouvernement.

 « Mes amis me l’ont reproché »

Quand on lui demande pourquoi il avait accepté un poste dans ce dernier gouvernement alors que le régime Mobutu s’effondrait, Kin-kiey répond que c’est par « nationalisme ».

« C’est vrai que beaucoup de mes amis me l’ont toujours reproché. Mais, c’est ça le nationalisme. On ne regarde pas ses intérêts. J’ai toujours voulu être là pour aider à la solution. Je n’avais rien fait pour être nommé ministre. C’est Nzanga qui m’a surpris. Mon nom, je l’ai entendu à la radio », explique-t-il.

Le 17 mai, Kin-kiey va quitter le pays comme beaucoup des dignitaires du régime Mobutu. Vers midi, il se rend à la résidence de l’ambassadeur de l’Allemagne où il trouve notamment Vunduawe te Pemako, dernier directeur de cabinet du président Mobutu.

C’est à bord d’une pirogue que Kin-kiey Mulumba, Tshimbombo Mukuna et Vunduawe te Pemako traversent le fleuve Zaïre pour se rendre à Brazzaville.

« Le soir même, j’ai pris mon avion pour Paris. A l’aéroport, j’ai vu Kongolo [fils du président Mobutu] avec d’autres militaires zaïrois assis par terre. Il a couru vers moi pour me dire que ce n’était pas lui qui avait tué le général Mahele », confie Kin-kiey Mulumba.

Le lendemain, les rebelles de l’AFDL avec de nombreux enfants dans leurs rangs entre dans Kinshasa sans aucune résistance de l’armée loyaliste. C’est la fin d’une marche victorieuse de près de sept mois de l’Est à l’Ouest du Zaïre, aussitôt rebaptisé République Démocratique du Congo par Laurent-Desire Kabila qui se proclame en même temps Président de la République à partir de la ville de Lubumbashi. Les trente-deux ans de règne du Marechal Mobutu prennent ainsi fin.


RO / MCN, via mediacongo.net
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Prof. Dr.Robert KIKI @WE8J2GQ   Message  - Publié le 22.10.2018 à 12:10
La prison ne les fait pas souffrir, à peine sortis de là, ils récidivent. Sur le plan psychologique, par leur insensibilité morale, leur imprévoyance, leur vanité, leur précocité, leur incorrigibilité. Les criminels-nés sont des prédispositions au crime mais peuvent passer toute leur vie sans violer le code pénal, faute d'une occasion propice. Il faut que des causes externes résultant du milieu physique ou social viennent faire exploser leur criminalité

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Prof. Dr.Robert KIKI @WE8J2GQ   Message  - Publié le 22.10.2018 à 12:08
Notion des criminels-nés. Les criminels-nés sont ceux chez qui ont remarqué les caractères spéciaux révélés par la biologie l'anthropologie criminelle. Ils sont sauvages et brutaux ou fourbes et paresseux ». Ils sont nés pour le délit et leur penchant antisocial est l'effet inévitable d'une série indéfinie d'influences héréditaires qui s'accumulent au cours de générations. Ils n'arrivent pas à distinguer l'homicide, le vol, le délit en général. La prison ne les fait pas souffrir, à peine sortis de là, ils récidivent. Sur le plan psychologique, par leur insensibilité morale, leur imprévoyance, leur vanité, leur précocité, leur incorrigibilité. Les criminels-nés sont des prédispositions au crime mais peuvent passer toute leur vie sans violer le code pénal, faute d'une occasion propice. Il faut que des causes externes résultant du milieu physique ou social viennent faire exploser leur criminalité.

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Prof. Dr.Robert KIKI @WE8J2GQ   Message  - Publié le 22.10.2018 à 12:05
COMMANDEZ MON COURS DE BIOLOGIE CRIMINELLE Module destiné aux Etudiants en Licence en Criminologie et Sciences Policières Par le Prof. Dr Robert KIKIDI MBOSO KAMA , Ph .D. en Santé Publique et 3ème Cycle Sociologie politique et Criminologie

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Prof. Dr.Robert KIKI @WE8J2GQ   Message  - Publié le 22.10.2018 à 12:03
CELUI QUI TRAHI TRAHIRA TOUJOURS S4IL EST CRIMINEL NE DIT MON COURS DE BIOLOGIE CRIMINELLE.

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