Economie
Les indicateurs du cadre macroéconomique sont au rouge. Si rien n’est fait, la République démocratique du Congo (RDC) risque de connaître l’une des périodes les plus sombres de son histoire économique.
Du coup, la sonnette d’alarme est tirée par la Banque centrale du Congo (BCC).
L’économie congolaise passe, depuis près de cinq ans, des moments de fortes turbulences. La dépréciation sans cesse du franc congolais (monnaie nationale) face à la devise américaine, la baisse drastique des réserves de change, l’effritement des recettes de l’Etat….
Face à cette situation peu reluisante, les solutions préconisées par la Banque centrale du Congo (BCC) semblent appropriées. Des experts affirment que la RDC paie le prix de l’absence des réformes structurelles.
Au cours de la conférence de presse tenue le vendredi 12 mai à l’issue de la 4ème réunion du Comité de politique monétaire (CPM), le gouverneur de la Banque centrale du Congo et président du CPM, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo s’est appesanti sur les solutions possibles qui peuvent qui peuvent aider l’économie congolaise à redécoller.
Parmi celles-ci, la mise en œuvre des réformes structurelles qui, selon lui, pourra permettre la stabilisation et la relance de l’économie.
En outre, le pays est invité à accroitre sa production locale, étant donné que la RDC est un marché capable d’absorber des quantités importantes de sa propre production. Rien que la seule ville de Kinshasa consomme 300.000 tonnes de riz et 700.000 tonnes de poissons par mois, selon les récentes statistiques produites par les experts de l’Institut d’émission. Et le riz ainsi que les poissons, viande et autres produits de grande consommation sont les fruits de l’importation, alors que le pays est à mesure de les produire deux ou trois fois plus.
Produire ces aliments de grande consommation localement éviterait au pays des nombreuses importations qui, du reste, font perdre les devises à la République démocratique du Congo.
« Ce qui étonne parfois, c’est le fait que les populations congolaises consomment ce qu’elles ne produisent pas. La forte demande intérieure dépend essentiellement des importations », s’est étonné Deogratias Mutombo.
Ainsi, il a suffi que le cours des matières premières connaisse une chute libre sur le marché international pour que le choc soit ressenti dans l’économie congolaise.
Pour la seule année 2016, le franc congolais s’est déprécié de 25 %. Et le taux de croissance, lui, est tombé jusqu’à 2,4 % à fin 2016 contre 6,7 % en 2015 et 9,5 % en 2014. Quant aux réserves internationales de change, elles sont passées de 1,4 milliard USD à fin décembre 2015 à 738 millions USD à fin avril 2017, représentant 3,24 semaines d’importations des biens et services sur fonds propres.
En 2016, le déficit budgétaire a été estimé à plus de 520 millions de CDF. Et durant toute l’année 2016, le gouvernement congolais finançait ses déficits budgétaires avec les avances de la Banque centrale du Congo, puisées naturellement dans les réserves internationales.
Les efforts méritent donc d’être fournis pour sortir le pays de la situation calamiteuse où il se trouve actuellement. Toutes les énergies doivent ainsi être fédérées autour des têtes pensantes pour sortir la tête de l’eau.
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Lors de la 4ème réunion du Comité de politique monétaire (CPM)