Monde
Après les gouvernements britanniques, français et américains, c'est au tour de l'organisation Human Rights Watch d'attribuer l'attaque à l'arme chimique de Khan Cheikhoun au gouvernement syrien. L'attaque au début du mois d'avril avait fait 88 morts dont 31 enfants selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme.
Dans son rapport publié hier lundi 1er mai, l'organisation va plus loin et dénonce un usage systématique et généralisé des armes chimiques par le gouvernement syrien qui doivent avoir, pour le directeur de l'organisation Kenneth Roth, une implication légale.
Human Rights Watch a découvert que du gaz sarin avait été utilisé à au moins trois autres reprises dans la région de Hama en Syrie. Des attaques qui remettent en cause la théorie du gouvernement de Bachar al-Assad qui estime qu'une bombe a touché un dépôt d'armes chimiques détenu par les rebelles... Le 4 avril dernier Khan Cheikhoun, village de la province d'Idlib, était touché par des frappes chimiques qui ont tué 87 personnes. Selon plusieurs sources, dont les services de renseignement français, le régime de Bachar el-Assad est à l'origine de cette attaque.
D'autres attaques chimiques inventoriées par HRW
« Nous avons découvert qu'il y avait des attaques neurotoxiques à au moins trois autres occasions depuis la mi-décembre et c'est impossible que ces 4 attaques soient tombées par hasard sur des caches des agents neurotoxiques. La [typologie] de ces attaques avec des armes chimiques montre un crime contre l'humanité : c'est-à-dire que ces attaques sont systématiques contre la population civile. Et cette tendance montre à notre avis une stratégie officielle du gouvernement syrien », explique Kenneth Roth, directeur de HRW.
L'organisation de défense des droits de l'homme dénonce aussi l'apathie de la communauté internationale qui a fermé les yeux face à la multiplication des cas d'attaques au gaz de chlore par avion, par hélicoptère et désormais par des roquettes. Human Rights Watch appelle donc le Conseil de sécurité des Nations unies à demander à nouveau à la Cour pénale internationale l'ouverture d'une enquête pour crimes de guerre. Seul le Conseil de sécurité peut saisir la CPI dans le cas syrien, le pays n'ayant pas ratifié le statut de Rome ni reconnu la compétence de la cour. Or chaque demande de saisine se heurte aux vetos russes notamment.
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