Provinces
A la suite d'une mission effectuée dans l'Est de la RD Congo, Deogratias Mutombo, gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), a fustigé le comportement de certains opérateurs économiques ainsi que celui de quelques agents de l’Etat qui s’illustrent dans des pratiques telles que la corruption et la contrebande. Ce qui prive l’Etat des moyens pouvant lui permettre de relancer son économie.
Le gouverneur de la BCC a, par la même occasion, relevé le paradoxe qui existe entre le taux d’imposition élevé au niveau des frontières et la médiocrité des fonds levés en termes d’impôts et taxes. « La RDC figure parmi les pays disposant d’un taux très élevé d’imposition dans la région. Paradoxalement, les fonds levés classent le pays parmi les derniers », a-t-il indiqué. En d’autres termes, le gouverneur de la BCC soulève un problème crucial, celui de la mafia bien organisée aux frontières. Une manière pour lui d’inviter l’Etat à mieux organiser les services aux frontières, d’instaurer une rigueur telle que personne ne puisse se permettre de dilapider les fonds destinés au Trésor.
Face à la dégradation qu’endure l’économie congolaise depuis deux ans, le gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo Mwana Nyembo estime que le salut pourra venir du changement du modèle économique, étant donné que celui utilisé actuellement présente d’énormes faiblesses. Et pour sortir le pays du gouffre dans lequel il se trouve présentement, ajoute-t-il, il faut réfléchir sur les moyens, la production et l’assainissement du climat des affaires. C’est alors que le pays pourra espérer prospérer. Dans le cas contraire, on ne ferait que du surplace.
« Au cours de cette mission, nous avons compris la manière dont se déroulent les activités économiques dans l’Est du pays. La fraude fiscale, la fuite des capitaux et la contrebande se développent très vite. Ce qui ne profite pas à la République. Plus de 100 millions USD liquides sortent de la RDC par mois pour des pays étrangers. Ce qui viole certaines clauses de la bonne coopération fiscale, ne favorisant pas la préservation des intérêts des uns et des autres », a fustigé Deogratias Mutombo.
Quant au nombre de services autorisés à œuvrer aux frontières, il y a également des problèmes. Ceci pourra de plus en plus favoriser la fraude aux frontières. « Il faut mettre fin à la cacophonie. A titre d’exemple, on ne peut pas comprendre que des autorités de l’armée se permettent à octroyer des permis d’exploitation forestière et minière. C’est inacceptable ! Treize services en lieu et place de quatre autorisés. C’est anormal ! Il faut agir maintenant », s’est-il étonné.
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