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L'entreprise américaine a dévoilé deux concepts spatiaux. Le premier est une station autour de la Lune. Le second est un vaisseau électrique. Des projets séduisants, mais qui soulèvent des questions.
Depuis un an, la Nasa travaille avec six compagnies privées, dont Boeing, dans le cadre des programmes NextSTEP 1 et 2. Ces partenariats public-privé visent principalement à "stimuler l'industrie spatiale" pour, à terme, "aider l'agence américaine à atteindre ses objectifs", parmi lesquels "l'exploration de l'espace aux alentours de la Lune et au-delà", ainsi que la création "d'habitats spatiaux".
"Cet habitat pourrait remplir des missions essentielles de recherche [scientifique] et créer des opportunités de partenariats entre les gouvernements du monde entier et des entreprises privées pour l'exploration de l'espace profond, y compris pour des missions lunaires", indique Boeing dans un communiqué.
Selon Pete McGrath, le directeur des ventes et du marketing de la compagnie, "cet habitat pourrait être construit en seulement quatre lancements et être prêt dès les années 2020". Il serait alimenté "grâce à des panneaux solaires", souligne-t-il aussi, sans préciser s'ils permettraient l'auto-suffisance énergétique.
Mais cette station spatiale lunaire aurait une autre utilité, ajoute Boeing, elle pourrait être une sorte de station relais entre la Terre et Mars. L'occasion pour Boeing de présenter son deuxième concept, le Deep Space Transport vehicle, un "véhicule de transport pour l'espace profond".
"En utilisant un pont d'amarrage semblable à celui de la Station spatiale internationale (...) le Deep Space Gateway pourrait accueillir le Deep Space Transport Vehicle, qui pourrait amener des hommes vers Mars. Une fois près de la planète Rouge, les équipages pourraient déployer un atterrisseur pour des missions à la surface ou pour d'autres missions scientifiques et robotiques en orbite."
Ce vaisseau spatial serait équipé d'un habitat conçu spécialement pour protéger ses passagers "des dangers de l'espace", et serait propulsé "grâce à l'énergie solaire", avance encore Boeing.
Si le projet paraît séduisant, on peut regretter le manque de clarté du communiqué de Boeing. La compagnie n'indique par exemple rien sur ces fameuses "protections des dangers de l'espace". Quid des radiations spatiales, bien plus importantes que sur Terre, qui peuvent endommager le système nerveux central, la fertilité, provoquer des cancers voire la cécité des astronautes ?
La propulsion serait-elle entièrement électrique comme le suggère le communiqué? Ou fonctionnerait-elle partiellement à l'énergie solaire? Dans le premier cas, même en imaginant que le système puisse propulser un vaisseau de la Lune jusqu'à Mars aussi "rapidement" que des propulsions classiques, ce qui est hautement improbable, il ne pourrait sûrement pas permettre au vaisseau de s'arracher de la surface de la Terre. Un carburant serait indispensable.
On peut aussi s'interroger sur l'utilité d'un habitat en orbite lunaire. D'abord, la Station spatiale internationale, même si elle n'est pas éternelle, sert déjà aux recherches scientifiques. Ensuite, le concept de "station relais pour les voyages vers Mars" pose aussi problème, car sur le papier, propulser un vaisseau de la Terre jusqu'à Mars coûte moins cher en énergie que de l'emmener de la Terre jusqu'à l'orbite lunaire puis de l'orbite lunaire vers Mars.
Le Boeing Deep Space Gateway n'aurait une réelle utilité que si l'humanité établissait une base lunaire. Ce n'est pas impossible d'ici quelques dizaines d'années, mais certainement pas d'ici 2020.
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