Vente de fruits locaux : après le « Safu », le marché kinois propose les oranges

Les consommateurs kinois, du moins les gagne-petits, sont habitués à se procurer des fruits produits localement.

Faute d’une production industrielle, les différents fruits sont souvent proposés sur le marché soit par de petits agriculteurs de la périphérie de Kinshasa, soit par ceux des provinces environnantes. Notamment le Kongo-Central et l’ex-Bandundu.

Après les « safu » très prisé par bon nombre de consommateurs, les petits marchés de la ville et autres centres de négoces sont inondés par différentes sortes d’oranges.
« Les fruits que nous proposons aux consommateurs sont périodiques. Quelques jours avant la saison sèche, nous nous approvisionnons en oranges que nous vendons à travers Kinshasa. Il y a peu, nous vendions les safu produits dans le Kongo central. La même province produit d’autres fruits dont les oranges, mangues et autres », a confié Eulalie, vendeuse d’oranges au marché Bayaka, dans la commune de Ngiri-Ngiri.

La quantité que fournit cette vendeuse par jour varie entre 10 et 25 kilos. Le prix de vente est fixé à 3.000 francs congolais le kilo.

Pour les petits clients, la vente se fait par pièce. Celle-ci coûte entre 200 et 500 francs congolais, selon la grandeur du fruit.

D’autres personnes interrogées à ce sujet dénoncent le manque de moyen de conservation de ces produits vivriers. Parfois, se plaignent-ils, les pertes subies pour mauvaise conservation sont importantes.

« Le fonds de roulement que je dispose ne représente pas grand-chose. Et lorsque la marchandise n’est pas écoulée, je suis obligé de vendre à perte. Mieux vaut peu que rien. Par jour, je réalise en moyenne un bénéfice de 6.000 francs congolais », a indiqué Huguette, une vendeuse ambulante dans la commune de Gombe.

Dans de grandes surfaces, on retrouve plusieurs autres fruits majoritairement importés. Visiblement, ils ne sont pas destinés à toutes les bourses.