Lubumbashi : l’avocat des gardes du corps de Katumbi demande leur libération

L’avocat des gardes du corps congolais de l’opposant Moïse Katumbi plaide pour leur libération, une année après leur arrestation. Me Désiré Kasakula demande à ce que ses clients soient déférés devant la juridiction compétente si jamais les preuves de mercenariat  sont établies. Il déplore qu’un an après leur incarcération «ils croupissent en prison sans être ni entendus ni jugés à l’exception de Darryl Lewis qui a déjà été relâché».

«Colonel Aaron Ngwashi, colonel Bruno, capitaines Kabamba Auguy, Ndolo Tshiamunj, ont été arrêtés il y a de cela une année. On devait les amener devant une juridiction qui les concerne parce que eux sont des militaires. Maintenant ils sont arrêtés à la juridiction civile dans un dossier qui concernait Moïse Katumbi Chapwe comme étant des mercenaires. Ils ne savent pas ce qu’on leur reproche. ça devient de l’arbitraire et c’est une honte pour une grande nation», déplore Maître Désiré Kasakula.

Des membres de la garde rapprochée de l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, ont été arrêtés le 24 avril 2016 à Lubumbashi et transférés à Kinshasa. Ils faisaient partie des personnes arrêtées lorsque la police avait dispersé des habitants descendus dans la rue pour accompagner Moïse Katumbi au stade Kibasa Maliba où l’ancien gouverneur devait tenir un meeting.

Le ministre de la Justice de la République démocratique du Congo avait par la suite ordonné une enquête sur «le recrutement de mercenaires» étrangers liés à l'opposant Moïse Katumbi. Il affirmait à l’époque avoir la preuve documentée que plusieurs anciens militaires américains étaient au service de M. Katumbi.

Dans cette affaire, le Parquet général de la République avait inculpé Moïse Katumbi  pour « atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat » et l’avait placé sous mandat d’arrêt provisoire avant que le procureur général de la République ne l’autorise à se rendre à l’étranger pour des soins médicaux. L’opposant a entretemps été condamné dans une autre affaire de spoliation immobilière.