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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 02 mai 2024
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RDC: le collège Saint-Louis se relève du raid des miliciens de Kamuina Nsapu

2017-03-10
10.03.2017
2017-03-10
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Les abords du coillège Saint-Louis, terrorisé par de jeunes miliciens Kamuina Nsapu.

Au Kasaï, sept mois après la mort du chef coutumier Kamuina Nsapu, un mouvement d'insurrection de ses partisans contre l'autorité de l'Etat se propage à travers cinq provinces du Kasaï. Hier, le gouvernement dénonçait par exemple l’assassinat d’un commissaire de police, Michel Bimonyi Yamuimbi, à quelques kilomètres du territoire de Dimbelenge dans le Kasaï-Central. Kinshasa parle de terrorisme.

Dans ces provinces, les miliciens s’attaquent aux symboles de l’autorité de l’Etat, à la Commission électorale et plus récemment aux écoles. Comme hier encore à Kananga où ils ont fait irruption dans le collège Saint-Louis, le plus grand collège de la province et ont forcé les élèves à partir.

Deux petites filles sont accrochées au bras de leur grand frère. On entend toujours des tirs au loin. Elles ont erré pendant plus d’une heure avant d’être retrouvées. « Ils sont venus à l’école. Ils nous ont dit de sortir », raconte l’une d’elles.

Ces adeptes de Kamuina Nsapu étaient une cinquantaine, pas plus âgés que les élèves qu’ils avaient face à eux. Ils étaient munis de quelques armes blanches. « Quand ils sont entrés, ils s’adressaient à leurs compagnons qui étudiaient et disaient "nous, on n’étudie pas et vous, vous venez étudier. Ça ne va pas". C’est ça ce qu’on a entendu. Il y a un problème de jalousie », rapporte un prêtre.

En l’espace de quelques minutes, poursuit-il, les quelque 1 800 élèves du plus grand collège du Kasaï-Central fuient dans un vent de panique : « Mimbolo, de première année. Dans la précipitation quand il est sorti, il a laissé tomber sa carte », souligne le prêtre.

Ici une carte d’élève, là, un manuel abandonné. Et pourtant, une fois le collège Saint-Louis vidé, les miliciens en herbe repartent sans faire de dégâts, ni de victimes.

Des bâtons aux armes à feu

Dans les environs, les langues parlent. Florilège des réactions recueillies par RFI :

« C’est un problème politique. On ne sait pas comment justifier cela, ce qu’ils veulent ». « En fait, nous ne savons pas encore la raison. En causant avec eux parfois, ils vous disent que non, ils ne veulent pas voir les soldats dans le Kasaï-Central, c’est au moins l'un de leurs motifs, mais la cause primordiale, nous ne la connaissons pas encore ».

« Ce problème politique concerne nos dirigeants. Comme il y a eu des conflits entre les gens politiques d’ici et le chef de ce village-là, les soldats ont tué leur chef. C’est la raison pour laquelle ils ont levé ce mouvement. Mais nous ne savons pas là où ça peut conduire. »

« Cette situation prend une autre couleur. Au lieu de trouver une solution, on peut augmenter la force. Vous voyez les militaires qui marchent, armés ? Ca a poussé les miliciens. Souvent, ils marchaient avec des bâtons, des petits bâtons. Ils se servaient de cela comme des armes. Aujourd’hui nous les revoyons avec des calibres 12. Ils empêchent juste que les enfants puissent étudier. Comme eux ne partent pas à l’école, ils n’aiment pas que ceux d’ici aillent à l’école parce que eux, dans leur village, les enfants sont en brousse. Ils sont jaloux de voir ceux qui sont en ville aller étudier. »

Les prêtres du collège Saint-Louis disent n’avoir reconnu aucun des enfants des environs parmi ce groupe de Kamuina Nsapu, ce qui les inquiète. Ils étaient habitués à ce type d’attaque dite « mystique », mais jamais avec un tel effectif. Et surtout, jamais par d’autres que les enfants Kamuina Nsapu des localités voisines.

Cette semaine, le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a réclamé une enquête internationale. Il dénonce l’existence de fosses communes et un usage disproportionné de la force pour réprimer cette insurrection.

Sonia Rolley
RFI / MCN
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