Société
C’est depuis 5 ans maintenant qu’une nouvelle cité est sortie des terres au quartier industriel de la commune de Limete. Petit à petit, cette agglomération située dans l’enceinte de la grande concession de la Société commerciale des transports et des ports, ex-Onatra est en train de prendre corps. Kawele, c’est son nom ; différent de la célèbre cité de Kawele dans la province du Nord Ubangi. Cette nouvelle cité, à proximité du terminal des conteneurs de Kinshasa de la DGDA héberge plusieurs centaines, voire des milliers d’âmes. En majeur partie, cette population est composée des Mongos, des Lubas et des Tetelas. Ce sont ces peuples originaires de l’ex-province de l’Equateur pour les premiers, et de l’espace Grand Kasaï pour le second. Ils se réclament tous être des sinistrés sortis de nulle part.
Des bicoques à louer
Ces Congolais pour la plupart venant de Pakadjuma, un autre bidonville analogue situé à quelques kilomètres d’ici, ont commencé à occuper illégalement ces terres de la SCTP en 2012. Pour les habitants de Kawele, cet espace appartiendrait à des privés, des personnes non autrement identifiées qui font louer des maisons en écorce ou en bois à 20.000 FC le mois et 25.000 FC pour des maisons en tôle. Comment faire payer, même illégalement des abris de ce genre avec une promiscuité aussi dangereuse ? Et c’est ici que vivent des familles entières : hommes, femmes, enfants, jeunes et vieux. Même les nourrissons, payent les frais. Pire, dans cette cité, il n’y a pas d’eau potable, encore moins l’électricité dans le vrai sens du terme. Ici, il n’y a aucune lueur d’urbanisation ou de lotissement et aucune voie d’évacuation des eaux de pluie.
Un site crasseux
Lorsqu’on jette un coup d’œil sur les installations sanitaires qu’on trouve dans ce quartier, c’est la désolation totale. Ce sont de petites cabines faites en bois ou en bambous, recouvertes des bâches par-ci, des sachets par-là, des morceaux des tissus en décomposition un peu plus loin ; et même des moustiquaires servent des toilettes à Kawele. On se croirait dans un camp de refugiés de fortune.
Pour subvenir à leurs besoins élémentaires, les habitants de Kawele cultivent la terre. A côté de leurs bicoques, ils cultivent dans leurs petits jardins des feuilles de manioc, des cannes à sucre, des légumes et on y trouve aussi quelques arbres fruitiers.
Danger de mort
Selon certaines indiscrétions, lorsque la nuit tombe sur cette cité, il s’organise un grand marché de sexe à bon prix comme dans la cité voisine de Pakadjuma. Deux endroits servent de baignade à cette population. Le 1er, le plus éloigné du camp est appelé « Bassin vert ». Rien qu’en observant cette piscine naturelle, on peut comprendre qu’elle regorge presque toutes les maladies hydriques. Chose bizarre, les enfants de Kawele et des environs se lavent ici à cœur joie comme s’ils étaient dans une vraie baignoire ou dans une vraie piscine. A quelques encablures, c’est un autre lac où par une vue lointaine l’eau parait un peu plus propre, mais lorsqu’on s’en approche, on réalise le danger dans lequel s’exposent les baigneurs.
Aux autorités compétentes de prendre des mesures conséquentes non seulement pour restituer à l’ex-Onatra son espace spolié, mais aussi pour aménager un autre site un peu plus viable pour ces Congolais visiblement sans abris. A bon entendeur, salut !
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