Libéralisation du secteur des assurances : les premières décisions attendues d’ici le 30 juin

Les premières décisions prises par l’Autorité de régulation et de contrôle des assurances (ARCA) pourront intervenir d’ici le 30 juin prochain. C’est le credo du directeur général de l’ARCA, Eric Mboma. Il l’a affirmé le samedi 4 mars à Kinshasa, au cours d’une matinée d’échanges organisée avec les opérateurs du secteur des assurances.

L’organisation de cette activité s’inscrit dans la droite ligne de la mise en œuvre prochaine des activités de l’ARCA. Il y était question d’une rencontre de prise de contact et d’échanges. Les questions et autres préoccupations éventuelles des uns et des autres à propos de la collaboration future entre l’ARCA et les opérateurs des assurances.

Dans son adresse de circonstance, le président du Conseil d’administration de l’ARCA, Bienvenue Liyota a rappelé qu’en prenant la décision de libéraliser le secteur des assurances dans la lignée des réformes des secteurs économiques et bancaires, le gouvernement vise non seulement l’amélioration du climat des affaires en RDC, mais aussi et surtout l’ouverture d’un secteur porteur d’espoir de croissance économique significative.

Il a rassuré les opérateurs des assurances sur le respect par l’ARCA, du cadre législatif mis en place dans cette réforme des assurances. Pour Bienvenue Liyota, l’ARCA se conformera aux principes de base en matière d’assurances, en tenant compte des normes internationales reconnues.

Pour sa part, le directeur général de l’ARCA, Eric Mboma, a expliqué l’importance des assurances, compte tenu de la situation économique et démographique de la RDC. Il a également passé en revue la situation financière de la RDC où il relève que « le marché économique actuel est estimé entre 350 000 000 et 400 000 000 dollars Us sur la partie non-vie.

Eric Mboma est donc d’avis qu’avec l’avènement de l’ARCA, les choses se passeront de manière beaucoup plus professionnel dans le secteur des assurances en République démocratique du Congo. Selon lui, la culture d’assurances marche de paire avec le professionnalisme dans différents domaines.

« Contrairement aux autres structures de l’Etat, l’ARCA est en train de se mettre en place. Il part de zéro pour arriver à mettre en place quelque chose de solide, de durable. Une structure qui pourra exister le plus longtemps possible. Ce qui nécessite des bases assez solides à la hauteur du challenge. C’est ce qui est déjà en train d’être fait. Les fondements que nous mettons en place aujourd’hui vont permettre à ce que le travail qui sera fait soit d’une qualité irréprochable », a-t-il indiqué en substance.

Visiblement, l’équipe dirigeante de l’ARCA se dit prête à offrir à la nation, des assurances de qualité. Et dans cette optique, l’apport du secteur bancaire est non négligeable.

En mettant en place une industrie des assurances de qualité, croit Eric Mboma, la RDC veut voir son système financier congolais émerger.

Pour être agréé comme assureur et opérer en RDC, a-t-il ajouté, il faut être une société anonyme avec un capital de 10 millions USD et ayant son siège social en RDC, se conformer à la législation congolaise et obtenir un agrément pour la vente de produits d’assurance vie et non-vie.