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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Fake news : comment les médias Africains abordent le problème ?

2017-02-24
24.02.2017
2017-02-24
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Nous vivons une époque où les reportages basés sur des faits sont de plus en plus noyés par des vagues d'intox ou 'Fake News' comme l'a souvent répété Donald Trump, président des Etats-Unis. Mais qu'en est-il des médias en Afrique ?

"ATTENTION : Ne tombez pas dans le piège de fausses informations !"

Ce message s'affiche lorsque vous atterrissez sur la page d'Eyewitness News (EWN), site d'information en Afrique du Sud.

Cette fenêtre pop-up appelle ses lecteurs à la vigilance quant aux informations qu'ils lisent.

Le message informe les lecteurs qu'EWN s'engage à fournir des informations précises, vérifiées et équilibrées.

Il invite à cliquer sur un lien donnant des conseils sur la façon de repérer les fausses nouvelles, avec une liste de sites Web qu'il a identifiés comme fournisseurs de fausses informations en Afrique du Sud.

La publication invite également ses lecteurs à leur faire part de liens délivrant des informations douteuses, ou dont ils sont incertains.

La tentative de l'EWN de lutter contre la diffusion de fausses informations est probablement la première sur le continent.

Screngrab
Copyright de l’image EWNImage caption Les conseils d'EWN pour repérer les fake news sont les premiers prodigués par un média en Afrique.

Katy Katopodis, rédactrice en chef de l'EWN, a déclaré à la BBC que cette publication avait pour but de protéger l'intégrité du journalisme en éduquant son public.

« Nous devons être proactifs et vigilants afin de reconnaître les dangers des intox et d'offrir à nos lecteurs des conseils sur la façon de repérer ces sites et articles », dit-elle.

"Chez Eyewitness News, nous pensons que nous devons contrer ces mensonges et ces intox avec de la vérification, un croisement des sources, autrement dit, le fact-checking".

"Nous avons tous la responsabilité de diffuser des informations, basées sur des faits vérifiés".

Un guide des intox de l'EWN a été mis en place le mois dernier, lorsque le Congrès national africain (ANC) a été accusé de créer et diffuser de fausses informations pour discréditer ses opposants avant les élections locales de l'an dernier.

Screengrab
Copyright de l’image MBUYISENI NDLOZIImage caption La "salle de guerre" de l'ANC est accusé d'avoir imprimé de poster narguant le leader de l'EFF Julius Malema

Une équipe de journalistes d'investigation, AmaBhungane a révélé qu'une opération secrète appelée « la salle de guerre », avait pour but de « déstabiliser l'Economic Freedom Fighters » et ses partis affiliés en utilisant les médias numériques et l'influence des réseaux sociaux.

L'ANC a nié les accusations en bloc. Un responsable accusé d'être impliqué dans cette opération de dé-crédibilisation a qualifié ces informations de « fake news ».

Ces « fake news », expression largement utilisée durant la campagne pour la présidentielle des Etats-Unis l'an dernier, ont trouvé dans les réseaux sociaux un terrain de propagation particulièrement efficace.

'Le Pape offre son soutien à Trump'

Une analyse publiée par BuzzFeed après les élections américaines a révélé que les intox liées à la campagne présidentielle ont largement été relayées.

Les cinq articles de fausses informations les plus partagés selon cette étude, concernent des articles relayant des soutiens à Donald Trump, qui s'avèrent faux, comme celle du soutien du Pape au candidat Républicain d'alors.

"Le Pape Francois surprend le monde entier en soutenant Donald Trump pour la présidence des Etats-Unis" titrait l'article.

Les autres articles rapportaient des théories conspirationnistes au sujet de son adversaire Hillary Clinton. Des conspirations qui, selon plusieurs spécialistes, auraient participé au travail de sapes de la campagne de la candidate démocrate.

La création et la diffusion d'articles de désinformation n'est pas un phénomène nouveau. Ce qui est nouveau, c'est l'encouragement fait autour de la diffusion de ce genre d'article.

Les plateformes telles que Facebook et Google ont élaboré des systèmes faisant en sorte de remonter les liens ayant le plus de clics.

En Afrique, plusieurs articles ont réussi à tromper beaucoup de lecteurs et ont ainsi obtenu beaucoup de clics. Voici quelques exemples de titres :

  • Les Erythréens condamnés à épouser deux épouses sous peine de prison
  • Le Royaume-Uni annonce l'entrée sans conditions du Nigeria et à d'autres pays africains au sein Commonwealth
  • Selon Trump, "les Africains sont des paresseux fous, bons qu'à se nourrir, à faire l'amour et à se bagarrer"
  • Robert Mugabe dit que les Zimbabwéens sont des "gens honnêtes", mais que "le vol est dans le sang de tous les Kenyans".

Cette course aux clics - ou clickbait - a vu certains éditeurs de site profiter de l'intérêt généré autour de ces intox.

Récemment, Game Yetu, site d'informations sportives au Kenya, détenu par l'éditeur The Standard, a dénoncé le cas de Mzansi Live, un faux site de nouvelles en Afrique du Sud qui rapportait une information selon laquelle le Zimbabwe avait envoyé ses footballeuses au Brésil pour qu'elles « s'imprègnent » des légendes du football, sur place.

Game Yetu story about Zimbabwe sending female footballers to Brazil
Copyright de l’imageGAME YETUImage captionUn article tiré d'un site uinternet de 'Fake news' en Afrique du Sud.

Game Yetu a essayé de garder une certaine distance vis-à-vis de cette information en classant cet article dans la section des rumeurs.

Bien qu'il n'y ait rien de mal à vouloir modeler son contenu pour attirer les lecteurs et leur faire lire nos articles sur nos sites, mais survendre des histoires en utilisant des titres trompeurs met la crédibilité des journaux en péril.

Entre les sources traditionnelles qui voient leur recette diminuer et les contenus viraux qui apportent de l'argent, les entreprises médiatiques à but lucratif sont prises en étau.


BBC Afrique / MCN
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