Carburant à la pompe : enfin, gouvernement et pétroliers se mettent d'accord

Avec une hausse de moins de 5%, les prix intérieurs ne devraient pas changer. Coup de chapeau au Gouvernement Badibanga qui a négocié ferme.

Sur le front du carburant, la situation devrait revenir à la normale dans les prochaines heures. Peut-être même au courant de la journée de ce jeudi 23 février. C’est la conséquence heureuse du compromis trouvé entre le Gouvernement et les pétroliers-distributeurs. Une happy end assortie d’une hausse de moins 5% du prix à la pompe, soit 69,3 FC pour l’essence et 68,18 pour le gazoil.

Le prix du litre à la pompe devrait être réajusté. La hausse sera de moins de 5%. Une augmentation qui ne devrait pas impacter les prix de transports. Et donc pas d’effets d’entraînement négatifs sur les prix intérieurs. Notamment ceux de produits de base. La stabilité des prix et le pouvoir d’achat de la population sont, par conséquent, sauvegardés. 

Cette issue n’a, pourtant, pas été une sinécure. Conduit par le Premier ministre en personne, le Gouvernement a négocié ferme avec les pétroliers. Ceux-ci, brandissant la dépréciation du franc congolais face au dollar américain, préconisaient une hausse de plus de 26% du prix du carburant. Aux côtés du Prix moyen frontière (PMF), des royalties et du volume vendu, le taux de change est un paramètre basique de la structure des prix. 

De cette position initiale, les pétroliers distributeurs ont consenti une augmentation de 16%. 

UN COMPROMIS AVANTAGEUX POUR LA POPULATION

Un niveau qui n’était toujours pas du goût de l’Exécutif compte tenu du pouvoir d’achat de la population. C’est finalement hier tard dans la soirée que la fumée blanche est sortie de la Primature. La hausse sera de moins de 5%.

D’après les experts du Gouvernement qui livrent cette information, il n’y aura donc pas à redouter une augmentation généralisée des prix dans le pays. Le compromis trouvé est à l’avantage du consommateur congolais. Le Premier ministre Samy Badibanga en avait fait un point d’honneur. Objectif atteint. Il peut boire du petit lait.

Pour rappel, cela fait environ deux semaines que les stations-services à Kinshasa ferment plus tôt que d’habitude, 17h pour certaines et une heure plus tard pour d’autres. Les automobilistes font les frais du rationnement au niveau de la vente du carburant. Ce qui rend le transport difficile des passagers comme des marchandises.

Il n’en fallait pas plus pour pourrir la journée des Kinois. Avec l’accord conclu hier, mercredi 22 février, ce sale temps devrait laisser la place au redoux.