Economie
Les experts de la Banque centrale du Congo (BCC) ne perdent pas espoir quant à la bonne conduite de l’économie congolaise en 2017 courant. A l’issue de la première réunion de Comité de politique monétaire (CPM) tenue ce mardi 7 février, le gouverneur de la BCC, Deogratias Mutombo s’est montré très optimiste.
La salle de réunion de la haute direction de la BCC a servi de cadre à la tenue de cette importante réunion des experts.
Après examen des développements économiques récents aux plans externe et interne, le CPM a décidé du dispositif adéquat de politique monétaire s'y rapportant.
Sur le plan national, le CPM a constaté qu’après le recul observé en 2016, l'activité économique nationale devrait légèrement reprendre en 2017.
« Les données provisoires du Comité Permanent du Cadrage Macroéconomique indiquent une amélioration du PIB réel en 2017, impulsée essentiellement par le secteur primaire. En ce qui concerne, le solde d'opinions des chefs d'entreprises au premier mois de l'année 2017, il s'est établi à -4,3 % contre -7,1 % un mois plus tôt », a annoncé le gouverneur de la BCC.
Sur le marché des biens et services, a-t-il indiqué, le mois de janvier a été marqué par un ralentissement du rythme de formation des prix intérieurs attesté par une inflation mensuelle de 1,424 % contre 4,194 % le mois précédent. A la période correspondante de 2016, l'inflation s'était située à 0,079 %. A politique inchangée, ce trend porterait le taux d'inflation à fin décembre 2017 à 21,73 % et en glissement annuel à 12,84 % contre un objectif de 7,0 %.
Pour ce qui est des finances publiques, le CPM note que l'exécution du Plan de trésorerie du secteur public en janvier 2017 s'est clôturée par un excédent de 19,3 milliards de CDF contre un déficit de 33,7 milliards à la période correspondante de 2016. Ce résultat tient, selon Deogratias Mutombo, au resserrement des dépenses publiques.
Quant au marché des changes, il a été noté la poursuite de la dépréciation du taux de change sur les deux segments du marché. En effet, les cours interbancaire et parallèle moyen ont enregistré des dépréciations mensuelles de 5,08 % et 2,60 %, s'établissant respectivement à 1.280,59 CDF et 1.303,00 CDF à fin janvier 2017.
Pour lisser les fluctuations du taux de change particulièrement à la deuxième quinzaine du mois, la Banque centrale du Congo est intervenue par la vente de devises d'un import de 50,0 millions USD. Ainsi, les réserves de change se sont établies à 789,00 millions USD.
Sur le plan monétaire, à fin janvier 2017, la situation monétaire intégrée a renseigné une légère baisse de la masse monétaire de 0,40 % impulsée par la baisse des avoirs extérieurs. S'agissant des conditions monétaires, le taux débiteur des banques commerciales s'est maintenu autour d'une moyenne de 14,5 % pour les prêts en devises et à 15,7 % pour ceux en monnaie nationale eu égard au dernier relèvement du taux directeur de la Banque centrale.
Compte tenu des données disponibles, le CPM s'est décidé de maintenir inchangé le dispositif actuel pour observer encore la réaction du marché aux dernières mesures prises. Ainsi, le taux directeur demeure à 14 %. Les coefficients de la réserve obligatoire sur les dépôts en devises à vue et à terme sont respectivement à 13 % et 12 % et ceux pour les dépôts en monnaie nationale à vue et à terme à 2 % et 0 %. La régulation de la liquidité va se poursuivre avec le Bon BCC.
Au plan international
Les perspectives économiques mondiales du FMI tablent sur une croissance mondiale à 3,4 % en 2017 venant de 3,1 % en 2016. Ce résultat qui reste mitigé en raison des incertitudes entourant la politique économique des Etats-Unis, devrait varier d'une économie à une autre. Dans les pays avancés, la croissance devrait progresser de 0,3 point de pourcentage, pour s'établir à 1,9 % à la suite de l'affermissement observé au deuxième semestre 2016 et de la relance budgétaire prévue aux Etats-Unis. Dans les pays émergents et en développement, il est attendu un taux de croissance de 4,5 % en 2017 après 4,1 % en 2016. En Afrique Subsaharienne, il est prévu une légère remontée de l'activité économique à 2,8 % contre 1,6 % en 2016.
S'agissant des facteurs de risque, il y a lieu d'épingler principalement les mesures de protectionnisme annoncées par l'administration américaine, le durcissement plus que prévu des conditions financières mondiales ainsi que le ralentissement plus prononcé que prévu de l'économie chinoise.
Pour ce qui est des cours de matières premières, la Banque mondiale reste optimiste quant à leur évolution. Cette institution prévoit un relèvement sensible en 2017 desdits cours afférents au secteur industriel, impulsé par le resserrement de l'offre et l'augmentation de la demande. A fin janvier 2017, le cours du cuivre s'est établi, en moyenne, à 5.706,88 USD la tonne, soit une progression mensuelle de 0,7 %.
Le CPM reste persuadé qu'en dépit de cette timide reprise qui constitue une aubaine pour la stabilisation de l'économie nationale, il est indispensable pour le Gouvernement d'engager des réformes robustes à l'effet de diversifier la base productive et de renforcer durablement la résilience de l'économie aux chocs exogènes.
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