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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Il y a 25 ans, le 7 février 1992, les Européens signaient le traité de Maastricht

2017-02-07
07.02.2017
2017-02-07
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Le 7 février 1992, les ministres des Affaires étrangères et des Finances des douze États membres des Communautés européennes signent à Maastricht le traité sur l'Union européenne (UE).

Petite ville aux pittoresques ruelles pavées du sud des Pays-Bas, coincée entre Liège la Belge et Aix-la-Chapelle l'Allemande, Maastricht commémore mardi les 25 ans de son traité européen.

A l'époque, une certaine euphorie s'était emparée de la ville, se souvient le gouverneur de la province du Limbourg Theo Bovens, moustache sombre et sourire chaleureux. « Vous pouviez sentir une atmosphère pro-Europe », raconte-t-il.

« Chaque rue commerçante était liée à un pays. La Grote Staat était pour la Belgique, la Kleine Staat pour l'Allemagne et la Wolfstraat pour l'Angleterre. Les commerçants avaient habillé leur rue de produits et de drapeaux ».

Le 7 février 1992, dans le nouveau bâtiment provincial en bordure de la Meuse, fleuve franco-belgo-néerlandais, est signé à douze Etats membres le traité de Maastricht. Un projet aux ambitions radicalement nouvelles dressant les fondements de l'Union européenne (UE), du marché et de la monnaie uniques.

« Tenter de rallumer la flamme »

Manifestation pour l'Europe et anti-Brexit à Londres, juillet 2016 (© Paul Hackett/Reuters)

Vingt-cinq ans plus tard, après une longue série de crises, celles de l'euro, de la Grèce, de la migration, après aussi une montée de l'euroscepticisme et la décision de la Grande-Bretagne de claquer la porte, la bourgade de 120'000 habitants se sent investie d'un rôle essentiel.

Celui de « tenter de rallumer la flamme qui est toujours là, de s'assurer que ce rêve européen que nous avions il y a 25 ans redevienne un rêve et ne soit pas le cauchemar que nous craignons tous aujourd'hui », a déclaré la maire Annemarie Penn-te Strake.

« Parce que c'est le traité de Maastricht, nous avons le sentiment d'être redevables et de devoir faire attention au fait que nous vivons dans une époque où l'Europe (a) beaucoup de problèmes, de scepticisme et de colère aussi », poursuit-elle.

Les autorités locales plaident pour un retour aux valeurs du traité auxquelles « nous ne sommes plus connectés »: renouer avec la citoyenneté européenne, retourner à une dimension plus sociale et modifier des structures trop institutionnalisées.

Une Europe « plus naturelle »

Enserrée à la croisée des frontières, dans ce qu'elle appelle une « eurégion », la petite province adressera bientôt à Bruxelles un programme concluant une année entière de débats autour de l'anniversaire du traité, pour reconstruire une Europe « plus naturelle », de la base vers le sommet, des villages vers la capitale européenne.

« Nous n'avons pas besoin de moins d'Europe mais d'une autre Europe », souligne Theo Bovens, dénonçant des pays encore trop cloisonnés.

Et sur la place principale, où se mêlent les odeurs de pâte à beignets et de poulet rôti à la musique de kermesse et aux langues étrangères, les Maastrichtois ont foi en l'Union, qu'ils jugent nécessaire contre un climat international anxiogène.

Entre doutes et rêves

L'optimisme et l'espoir de la petite ville de Maastricht contrastent avec la grisaille eurosceptique et post-Brexit qui plane sur Bruxelles. (Image: Keystone)

Aux citoyens en proie au doute et tentés par le repli national, Esmee, 19 ans, assure que « la migration restera un problème que l'on soit membre de l'Europe ou non ». « Quand j'observe tous les changements aux Etats-Unis, je pense qu'il est bon que le rêve européen existe toujours », souligne Fabien Ruiter, 23 ans, vendeur de fruits et légumes.

Accoudée à une table haute sur la place du marché, Tine Raenarts, elle, attend, sceptique, l'issue des négociations sur le Brexit. « J'ai toujours eu des doutes sur l'Europe », reconnaît la manutentionnaire de 54 ans.

S'orienter vers une Union plus forte est en effet une décision difficile dans cette « Europe élargie mais aussi plus divisée », selon Sophie Vanhoonacker, spécialiste des affaires européennes à l'Université de Maastricht. « Les leaders politiques doivent prendre leurs responsabilités, mais ce n'est pas sûr qu'ils le feront », ajoute-t-elle. Le dilemme était le même pour leurs prédécesseurs en 1992, optant finalement pour une réponse « positive » et « audacieuse ».

En effet, un quart de siècle après sa ratification, Maastricht est toujours un traité incomplet sur l’intégration budgétaire, fiscale et sociale de l’Union, sans gouvernement économique de la zone euro. Les chefs d’États et de gouvernement européens en parlent mais sont devenus très frileux, échaudés par le non, puis le oui danois au Traité, refroidis par le même scénario, en 2005, le non français et néerlandais à la Constitution européenne, tétanisés par la crise, débordés par l’afflux de réfugiés.

Trop de coups sur la tête et toujours une élection quelque part ont empêché l’Europe d’avancer plus vite. Les cartes de l’économie sont en train d’être rebattues, il serait temps que les Européens prennent conscience de leur force : ils représentent un quart de l’économie mondiale, un demi-million de consommateurs potentiels et 20 % de la population mondiale, ce n’est pas rien.

Il serait temps que l’Europe cesse d’avoir des discussions du siècle dernier pour s’atteler à préserver notre prospérité, de notre modèle social et de notre sécurité qu'il faut continuer à pouvoir financer.

Car, si dans les ruelles pavées, la population fêtait la naissance de la nouvelle Europe, dans les cercles politiques, ce moment historique après la chute du mur de Berlin et l'effondrement du bloc communiste suscitait « beaucoup d'anxiété ». Ce rêve imaginé il y a 25 ans est désormais à un tournant et peut se ranimer. Ou s'éteindre. « La clé est dans les Etats membres, pas à Bruxelles », prévient Mme Vanhoonacker.


TDG / FranceInfo / MCN, via mediacongo.net
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