Monde
Les réactions s'enchaînent après la décision de Donald Trump d'interdire l'entrée aux Etats-Unis pour les ressortissants de 7 pays : Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen, et Iran. Téhéran va appliquer la réciprocité et interdire l'entrée des ressortissants américains en Iran, a fait savoir ce samedi dans un communiqué le ministère iranien des Affaires étrangères. Un peu plus tôt dans la journée, le président Rohani a souligné que l'époque de la construction de murs entre les pays était « révolue ».
« Tout en respectant le peuple américain et pour défendre les droits de ses citoyens, l'Iran a décidé d'appliquer la réciprocité après la décision insultante des Etats-Unis concernant les ressortissants iraniens », a affirmé le ministère iranien des Affaires étrangères.
Désormais, pas question d'autoriser des ressortissants américains d'entrer en Iran tant que la décision américaine n'aura pas été levée.
L'Iran a qualifié d'illégale, d'illogique et contraire aux règles internationales la décision américaine et ses conséquences.
« Aujourd'hui, nous ne sommes plus à une époque où l'on construit des murs entre les nations », a déclaré le président Hassan Rohani, en ajoutant qu’il ne fallait pas oublier « qu'il y a quelques années, le mur de Berlin s'est effondré ».
Toutefois, le président iranien n’a pas directement réagi à la décision du président Trump d'interdire pendant trois moisl'entrée de ressortissants de plusieurs pays musulmans, dont les Iraniens, aux Etats-Unis. Hassan Rohani fait toutefois référence à la décision de Trump de lancer la construction d’un mur entre les Etats-Unis et le Mexique.
Un million d'expatriés iraniens aux Etats-Unis
L'Iran et les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis la Révolution islamique de 1979, mais environ un million d’Iraniens vivent aux Etats-Unis et de nombreux Iraniens s'y rendent chaque année.
Ce décret montre clairement que le président Trump ne veut pas continuer la politique plutôt bienveillante de Barack Obama à l’égard de l’Iran. Il intervient alors que l’Iran tente de profiter de l’accord nucléaire pour normaliser ses relations avec le monde extérieur.
Désormais avec la réaction iranienne, on entre dans une nouvelle crise entre les deux pays.
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L'époque des murs entre les pays est «révolue», a déclaré le président iranien Hassan Rohani, au cours d'une conférence de presse à Téhéran, le 28 janvier 2017.