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Le Japon s'oriente vers l'adoption d'une législation spéciale pour autoriser l'empereur Akihito à abdiquer, selon les recommandations de la commission mise en place par le gouvernement pour plancher sur le sujet.
Ce groupe de six personnalités choisies par le Premier ministre Shinzo Abe a rendu publiques lundi 23 janvier 2017 des recommandations en ce sens et devrait annoncer son choix définitif en mars.
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe (c) et Takashi Imai (d), chef de la commission gouvernementale chargée d'étudier les possibilités d'abdication pour l'empereur Akihito, lors d'une réunion le 23 janvier 2017 à Tokyo au Japon
A l'issue de ce processus, une nouvelle ère impériale pourrait s'ouvrir fin 2018-début 2019, avec la montée sur le trône du prince héritier Naruhito, selon les médias.
Akihito, qui avait succédé en 1989 à son père décédé Hirohito, avait laissé filtrer en août dernier son souhait d'abdiquer. Le souverain, âgé de 83 ans, avait exprimé sa crainte que la vieillesse ne l'empêche à l'avenir d'exercer de façon pleine et entière son rôle de "symbole de la Nation".
Mais, en vertu de la loi régissant la Maison impériale, l'Empereur du Japon n'est pas autorisé à abandonner le trône du Chrysanthème de son vivant.
"C'est une question très importante et nous devons l'examiner soigneusement", a déclaré le Premier ministre, qui a assisté aux discussions de la commission.
Si, à l'instar de 90% de la population selon divers sondages, la plupart des universitaires et autres personnalités interrogées considèrent qu'il faut autoriser l'empereur à abdiquer, le débat, qui divise fortement, porte essentiellement sur la méthode: une refonte de la loi régissant la Maison impériale ou la rédaction ex nihilo d'une législation spéciale offrant à l'actuel empereur, et à lui seul, le droit de léguer son titre et ses fonctions de son vivant à son fils aîné Naruhito.
Si cette seconde option a les faveurs de la commission, l'opposition et de nombreux experts préféreraient que soit réformée la loi de la Maison impériale.
Toutefois, les nationalistes, dont est proche M. Abe, ne veulent pas rouvrir les discussions sur la modification de ce texte datant de l'immédiat après-guerre afin d'éviter un débat plus large, notamment au sujet de l'accession aujourd'hui interdite des femmes au trône du Chrysanthème.
Deux autres options ont été présentées lundi par la commission: réduire les obligations officielles de l'empereur ou faire de lui un régent au lieu de le laisser abdiquer.
Le Japon a connu des abdications dans la longue histoire de ses empereurs mais la dernière a eu lieu il y a plus de 200 ans et aucun mécanisme n'est prévu en ce sens dans les lois actuelles.
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Agé de 82 ans, l'empereur Akihito du Japon avait fait part en septembre 2016, à mots couverts, de son désir d’abdiquer.