Femme
Des manifestants de partout ont critiqué les propos du nouveau président américain sur les femmes.
Des millions de manifestants se sont réunis dans les rues de Washington et dans plus de 600 villes du monde pour protester contre la vision des femmes du nouveau président Trump.
Ils – et surtout elles – ont convergé de partout vers Washington et les principales villes des États-Unis et du monde pour la grande Marche des femmes, samedi.
Josiane Stratis, 30 ans, s’est rendue jusqu’à la capitale américaine comme plus d’un million de personnes.
«C’est la première fois que je vois autant de monde», observe l’entrepreneure web de Montréal au plus fort de la grande marche de Washington, samedi. «On ne peut même plus avancer, il y a des gens partout!»
Un demi-million de manifestants étaient au même moment à Los Angeles et des centaines de milliers à New York, Chicago et Boston, notamment.
Partout, des manifestantes portaient une tuque rose avec des oreilles de chaton – des «Pussy hats», en anglais – vêtement créé en réponse aux propos du candidat se vantant de «les agripper par la chatte» («grab ’em by the pussy»).
Montréal
Des milliers de personnes se sont aussi réunies à Londres, Paris, Sydney, Tel-Aviv, Toronto ou encore à la Place des festivals de Montréal pour appuyer les revendications féministes.
«J’ai le même âge que Trump et il ne se rappelle pas des progrès que nous avons vécus depuis notre enfance», confie Dayna Star, une Américaine installée au Québec depuis 50 ans.
«Toutes les luttes sont ici, LGBTQ, autochtones et même les hommes hétérosexuels ont leur place dans ce combat», croit pour sa part Alex Fortin, 26 ans.
Une seule autre marche québécoise a eu lieu, à Sutton, en Montérégie. L’organisatrice, Hélène Grandbois, a été «surprise» d’y voir 100 marcheurs.
Refusés aux États-Unis
Des manifestants canadiens auraient par ailleurs été refusés à la frontière par des douaniers américains, vendredi. C’est le cas de Joseph DeCunha, étudiant à l’Université McGill à Montréal, qui dit n’avoir jamais pu traverser le poste de Lacolle.
«[Les agents] m’ont demandé si j’étais pour ou anti-Trump», a-t-il indiqué au Journal. Les douaniers auraient qualifié son voyage de «perturbation silencieuse» avant de lui refuser l’entrée.
Au Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis, on précise dans un courriel que «la participation à une manifestation [...] n’est pas un motif d’inadmissibilité».
WASHINGTON
PHOTO COURTOISIE, JOSIANE STRATIS
«Je m’intéresse depuis des années aux droits des femmes. Quand j’ai vu qu’il y aurait cette grande marche à Washington (photo ci-contre), je me suis dit qu’il fallait y aller», dit la Montréalaise Josiane Stratis, à l’avant, à droite, avec ses amies Justine Lebel, Audrey Bujold, Marie-Ève Rochon et Véronique Levasseur.
MONTRÉAL
PHOTO BORIS PROULX
« Depuis que je suis petite, nous devons nous battre pour les mêmes droits » – Dayna Star, 70 ans, une Américaine d’origine vivant à Montréal depuis les années 1960.
LOS ANGELES
La chanteuse Miley Cyrus ( en bas à gauche ), l’actrice Marcia Gay Harden ( gauche ) et Jane Fonda ( deuxième à gauche ) étaient au nombre des célébrités à la Marche des femmes de Los Angeles, samedi.
PLUSIEURS VEDETTES DANS LES MANIFS
Scarlett Johansson
«Donald Trump, je n’ai pas voté pour vous. Je vous respecte, mais je demande que vous me souteniez, moi, ma sœur, ma mère. »
Madonna
«Je suis fâchée, je suis enragée. J’ai beaucoup pensé à faire exploser la Maison-Blanche. Mais cela ne changera rien. [...] Je choisis l’amour. Êtes-vous avec moi? »
Alicia Keys
« Nous ne donnons pas l’autorisation aux hommes du gouvernement de contrôler notre corps, ni à aucun autre homme. »
Michael Moore
«Je ne pense pas que [Trump] ait accédé au pouvoir. Le pouvoir est ici. »
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